Le match entre Den Bosch et l’Excelsior Rotterdam, en deuxième division néerlandaise, a été interrompu quelques instants après des cris racistes. La victime, Ahmad Mendes Moreira, a fait taire les insultes en marquant ensuite.
Après plusieurs incidents en Italie, avec entre autres Mario Balotelli et Romelu Lukaku, et en Ukraine la semaine dernière avec Taison, le championnat de 2e division néerlandaise a été le théâtre de cris racistes.
Dimanche, lors de la rencontre entre Den Bosch et l’Excelsior Rotterdam, Ahmad Mendes Moreira a en effet été victime d'insultes racistes provenant des supporters locaux. L'arbitre a alors décidé d'interrompre le match temporairement à la 28e minutes de jeu. En colère et voulant quitter le terrain, l'attaquant de l'Excelsior a été calmé par ses coéquipiers, qu'ils l'ont convaincu de rester sur la pelouse.
La rencontre a pu finalement reprendre et Mendes Moreira a répondu de la meilleure des manières en marquant le 2-1 pour ses couleurs à la 44e minute. Un but qu'il a fêté en allant célébrer devant la tribune des fans adverses et en chambrant ses détracteurs.
«Ça m’a fait très mal»
Les deux équipes se sont finalement quittées sur un score de parité (3-3). À l'issue de la rencontre, le joueur d'origine guinéenne était encore très remonté au moment de l'interview. "Je suis simplement déçu et en colère. Ça m’a fait très mal. Marquer a été la meilleure façon de répondre", a-t-il notamment déclaré au micro de la chaîne "FOX Sports".
La Fédération néerlandaise de football a indiqué qu'une enquête avait été ouverte. "Notre protocole en cas de chants (racistes) a été appliqué de manière correcte dimanche. Nous cherchons désormais à savoir comment retrouver les auteurs", a-t-elle réagi dans un communiqué.
De leur côté, plusieurs joueurs de la sélection néerlandaise ont fait part de leurs inquiétudes. En conférence de presse de l'équipe nationale, Georginio Wijnaldum s'est notamment dit "choqué" par l'incident et que "cela était très difficile". Memphis Depay a, lui, appelé sur Twitter sa Fédération et l'UEFA à réagir, "particulièrement en vue de l'Euro 2020".