La Suisse a été gâtée par le sort à Francfort. Protégée par son statut de tête de série, la sélection de Murat Yakin peut aborder le tour préliminaire de l'Euro 2024 avec un réel optimisme.
La Suisse sera, en effet, opposée à Israël, la Roumanie, le Kosovo, la Biélorussie et Andorre. Les deux premiers de ce groupe seront qualifiés pour la phase finale qui se déroulera en Allemagne du 14 juin au 14 juillet 2024. Ce tour préliminaire débutera le 23 mars prochain pour se conclure le 21 novembre 2023. Si la Suisse ne devait pas se qualifier directement, elle aurait selon toute vraisemblance la possibilité de figurer parmi les six équipes appelées à disputer les barrages qui attribueront les trois dernières places.
Ne pas se classer parmi les deux premiers de ce groupe semble toutefois improbable pour une équipe qui a, ces quinze derniers mois, éliminé la France lors de l'Euro 2021, devancé l'Italie dans le tour préliminaire de la Coupe du monde, et battu le Portugal et l'Espagne dans le cadre de la Ligue des Nations. Sans faire injure à Israël, à la Roumanie, au Kosovo d'Alain Giresse, à la Biélorussie et à Andorre, la Suisse possède une belle marge.
Le déplacement au Kosovo sera, bien sûr, chargé d'émotions pour le capitaine Granit Xhaka et pour Xherdan Shaqiri. Les deux hommes, qui ont tant apporté à l'équipe de Suisse, livreront à Pristina où se trouvent leurs racines un match qui ne sera pas un match comme les autres. «Oui, cette double confrontation contre le Kosovo sera très particulière, sourit Murat Yakin. Il y a tant de liens entre nos deux pays.»
Le sélectionneur se montre très satisfait de ce tirage au sort. «Quand je vois l'Italie affronter l'Angleterre et l'Ukraine, je ne peux pas me plaindre. avoue le sélectionneur. Ce groupe est à notre portée. Israël semble l'adversaire le plus redoutable.» Israël éveille justement un souvenir presque douloureux pour le Bâlois. «J'ai disputé mon dernier match en sélection en Israël.» Ce fut le 9 octobre 2004 pour un nul 2-2 dans le cadre du tour préliminaire de la Coupe du monde 2006 où sa responsabilité avait été engagée sur les deux buts encaissés par Pascal Zuberbühler.
ats