Consultant chez «blue Sports», Stéphane Henchoz a livré son avis sur les futurs adversaires de l’équipe de Suisse à la Coupe du monde 2022. L’ancien défenseur helvétique est aussi revenu sur les chances de la Nati au Qatar.
La Nati est fixée ! Après un tirage au sort effectué vendredi soir à Doha, la formation de Murat Yakin se mesurera au Brésil, à la Serbie et au Cameroun à la fin de l’année au Qatar. «C’est un tirage très compliqué», a alors estimé Stéphane Henchoz. «C’est clair qu’on n’a aucune des trois équipes où l’on peut se dire : celle-ci est moins forte et va finir quatrième et on va se battre pour les autres places.»
«Il y a le Brésil, champion du monde (à cinq reprises), une des meilleures équipes au monde, qui est clairement le favorite du groupe. Après, il y a la Serbie qui n’est plus la même qu’en 2018. On se souvient que la Suisse l’avait battue péniblement (2-1). Mais actuellement, les Serbes ont une génération de joueurs jeunes mais déjà à maturité. Je considère donc cette équipe comme très bonne.»
Face à la sélection des Balkans, l’aspect émotionnel rentrera également en compte. En Russie il y a quatre ans, le duel entre les deux nations avait été suivi par une polémique autour des célébrations controversées («l’affaire de l’aigle») de Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri. «Il y aura un air de revanche, surtout du côté des Serbes, et de la provocation aussi», a ainsi reconnu Henchoz. La Suisse se serait donc volontiers passé d’un tel adversaire, «pas seulement pour ses qualités footballistiques, mais pour tout ce que cela représente.»
La confrontation contre le Cameroun, issu du chapeau 4, ne sera, elle aussi, pas gagné d’avance. «C’est une équipe très très physique et costaud avec quelques joueurs talentueux qui évoluent dans des clubs européens. Ça va être très difficile de se sortir de ce groupe, c’est clair», a ajouté l’ancien international helvétique (72 sélections entre 1993 et 2005).
«Un quart de finale serait quelque chose de mémorable»
Malgré tout, la Nati, qui reste sur une année 2021 exceptionnelle, devra assumer son statut selon Stéphane Henchoz. «La Suisse a ses chances. Elle s’est hissée en quarts de finale au championnat d’Europe. On sait qu’un Euro c’est presque aussi fort qu’une Coupe du monde, sauf qu’il n’y a pas l’Argentine, le Brésil et une ou deux autres bonnes équipes», a-t-il relevé.
Avant d’ajouter : «Se qualifier pour les huitièmes de finale, c’est clair que ça doit être l’objectif de départ de l’équipe suisse. Maintenant, le tirage au sort n’a pas été clément, donc le premier objectif sera difficile à atteindre. Si l’équipe suisse l’atteint, c’est clair qu’un quart de finale de Coupe du monde, qui n’a pas encore été fait, deviendrait quelque chose de mémorable.»
Les groupes :
- Groupe A: Qatar, Pays-Bas, Sénégal, Equateur
- Groupe B: Angleterre, Etats-Unis, Iran, vainqueur barrage européen Ecosse/Ukraine - Pays de Galles
- Groupe C: Argentine, Mexique, Pologne, Arabie saoudite
- Groupe D: France, Danemark, Tunisie, vainqueur du play-off (Pérou - Australie/Emirats arabes unis)
- Groupe E: Espagne, Allemagne, Japon, vainqueur Costa-Rica - Nouvelle-Zélande
- Groupe F: Belgique, Croatie, Maroc, Canada
- Groupe G: Brésil, SUISSE, Serbie, Cameroun
- Groupe H: Portugal, Uruguay, Corée du Sud, Ghana