Trois jours après son succès en Bulgarie (1-3), l'équipe de Suisse a parfaitement enchaîné face à la Lituanie dimanche soir à Saint-Gall. La Nati s'est chichement défaite (1-0) de la sélection balte lors de la deuxième journée des éliminatoires à la Coupe du monde 2022.
La Suisse ne s'est contentée que d'un service minimum. A Saint-Gall, elle a cueilli la victoire à la fois attendue et impérative devant la Lituanie sur la plus courte des marges (1-0).
Obtenu trois jours après le succès 3-1 en Bulgarie, cette victoire permet à la Suisse de rester sur la même orbite que l'Italie dans le tour préliminaire de la Coupe du monde 2022. Les deux équipes se départageront très certainement lors des confrontations directes du 5 septembre et du 12 novembre.
A Sofia, l'Italie a assuré l'essentiel. La Squadra Azzurra a pris son temps pour s'imposer 2-0 sur un penalty provoqué et transformé par Andrea Belotti à la 43e et sur une réussite du joker de Sassuolo Manuel Locatelli à la 82e. Les Italiens joueront leur troisième match mercredi à Vilnius contre la Lituanie.
1-0 après 85 secondes
Le K.O. d'entrée devient une marque de fabrique pour l'équipe de Suisse. Après les trois buts avant la 13e minute de jeudi à Sofia, la formation helvétique a frappé après seulement 85 secondes de jeu. Sur un mauvais renvoi adverse, Breel Embolo trouvait Xherdan Shaqiri qui marquait du droit le but le plus rapide de l'équipe de Suisse depuis une réussite de Marco Streller le 13 octobre 2007 à Zurich contre l'Autriche dans une rencontre amicale remportée 3-1.
Malgré cette réussite soudaine contre un adversaire qui était venu à Saint-Gall pour tenir le plus... longtemps possible le 0-0, les Suisses ne sont pas parvenus à enchaîner. Comme s'ils avaient oublié la nécessité de s'imposer le plus largement possible face à l'équipe la plus faible du groupe en cas d'égalité de points en novembre prochain avec l'Italie. A l'image de Shaqiri, de Haris Seferovic et de Granit Xhaka, les Suisses ne témoignaient pas de cette résolution et de cette concentration extrêmes qui font souvent toute la différence.
Des choix qui n'ont pas payé
Même si la Lituanie n'est pas parvenue à se créer une véritable occasion, la Suisse fut ainsi jusqu'au coup de sifflet final sous la menace d'une égalisation venue d'un coup du sort comme pour la France et l'Espagne la semaine dernière. Vladimir Petkovic n'a pas dû apprécier la "plaisanterie". Le sélectionneur endosse toutefois une certaine part de responsabilité dans cette affaire dans la mesure où son choix de titulariser Silvan Widmer et Ruben Vargas sur les côtés ne fut pas vraiment couronné de succès. L'Argovien et le Zurichois n'ont pas vraiment marqué des points dimanche pour avoir l'assurance de figurer dans la liste des 23 sélectionnés pour l'Euro.
A la 66e minute, le "Mister" lançait Edimilson Fernandes, Denis Zakaria et Mario Gavranovic, pour insuffler un nouvel allant à un ensemble qui commençait justement à irriter de plus en plus. Ce coaching n'a pas apporté les effets espérés même si Zuber devait trouver le poteau et si Seferovic, dans les dernières secondes, voyait sa tête stoppée presque miraculeusement par le gardien balte.
Cette performance en demi-teinte de l'équipe de Suisse ne fut pas la seule fausse note de la soirée. Le coup d'envoi a, en effet, été retardé de plus d'un quart d'heure en raison de la défectuosité de l'un des deux buts. Il a dû être changé à la dernière minute pour provoquer à la fois un petit vent de panique auprès des organisateurs et pour éveiller le lointain souvenir du fameux match de Moscou contre le Spartak du FC Sion en octobre 1997 un soir où il avait été constaté qu'une cage était trop petite.