Le président de la Ligue de football professionnel Vincent Labrune a porté plainte en diffamation vendredi à Paris contre le journaliste de RMC Daniel Riolo, qui avait mis en cause début mars ses «méthodes» dans l'émission «l'After Foot», a appris l'AFP de source proche du dossier.
Le 3 mars, devant la ministre des Sports Marie Barsacq, invitée de l'émission de RMC, le chroniqueur s'était emporté contre le patron de la LFP, mis en cause par le sénateur LR Michel Savin dans un rapport sur la financiarisation du football professionnel.
«Quand il sent que ça pue, il est prêt à payer un restau pour se racheter, on connaît ses méthodes», avait dit de lui Daniel Riolo. «Il va inviter Savin au resto, il va l'arroser un peu.»
Ses propos ont été jugés diffamatoires par Vincent Labrune, selon la plainte qu'il a déposée vendredi et dont l'AFP a vu une copie.
Daniel Riolo réagissait au discours tenu le même jour par le patron de la LFP lors de la réunion des différents acteurs du football professionnel français au siège de la Fédération pour tenter de trouver des solutions à la crise qu'il traverse.
«Bras croisés»
Dans son discours, axé sur le piratage qui plombe le développement de DAZN, diffuseur principal de la Ligue 1 (huit matches par journée), Vincent Labrune affirmait que «l’Etat ne peut pas d'une part appeler à une réforme du football et d'autre part rester les bras croisés lorsque des hordes de pillards viennent dévaliser chaque week-end le supermarché en consommant gratos».
Le président de la LFP appelait encore à «changer la loi», s'associant en cela à la proposition de loi des sénateurs Michel Savin (LR) et Laurent Lafon (UDI).
Vincent Labrune y rappelait encore ne pas avoir d'affinité particulière avec Michel Savin, auteur d'un rapport au vitriol rendu fin octobre sur le financement du football professionnel et prônant des réformes drastiques dans la répartition des revenus entre clubs ou le salaire des dirigeants, et notamment celui du président de la LFP.
Il avait noté au passage que Michel Savin et lui n'étaient «pas les meilleurs amis du monde», ce auquel réagissait Daniel Riolo dans «l'After-foot».