Dani Alves doit rester au moins une nuit supplémentaire en prison. Le Brésilien n'a pas déposé la caution d'un million d'euros exigée mercredi par un tribunal espagnol pour sa remise en liberté après sa condamnation pour viol.
La défense d'Alves, condamné à quatre ans et demi de prison le mois dernier, n'avait, en effet, pas versé la somme en question jeudi à 14h locales, heure limite quotidienne pour ce genre de démarches, ont indiqué des sources judiciaires à l'AFP.
L'ancienne star du FC Barcelone aura de nouveau l'occasion de verser cette caution vendredi. Mais dans l'immédiat, il doit passer au moins une autre nuit dans cette prison proche de Barcelone où il est détenu depuis janvier 2023.
Outre le paiement de cette caution d'un million d'euros, le tribunal avait mis comme conditions à sa sortie de prison la confiscation de ses deux passeports espagnol et brésilien, l'obligation de pointer chaque semaine au tribunal, l'interdiction de sortir d'Espagne, ainsi que l'interdiction de s'approcher de la victime et de communiquer avec elle.
Une peine inférieure aux réquisitions
Dani Alves avait demandé sa remise en liberté, dans l'attente de son procès en appel, mardi lors d'une brève session à huis clos devant un tribunal de Barcelone. Le parquet comme la partie civile s'étaient opposés à cette demande, estimant que le risque de fuite était important.
L'avocate de la victime, Ester García, a d'ores et déjà annoncé qu'elle allait faire appel de cette décision de remise en liberté, fustigeant «une justice pour les riches». Un argument repris par le président du Brésil lui-même, Luiz Inacio Lula da Silva, qui a estimé mercredi soir que «l'argent que possède Daniel Alves, l'argent que quelqu'un pourrait lui prêter, ne peut pas racheter l'offense d'un homme envers une femme qu'il a violée».
Alves a été condamné le 22 février à quatre ans et demi d'emprisonnement pour le viol d'une jeune femme dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022 dans une discothèque de Barcelone, une peine très inférieure aux réquisitions du parquet, qui réclamait neuf ans de prison.
ATS