Murat Yakin l'admet volontiers à l'issue du 8e de finale de l'Euro gagné par la Suisse face à l'Italie, il a vécu samedi à Berlin un moment rare, «un moment qui restera longtemps dans les mémoires». «Il y a la victoire, bien sûr. Mais il y a surtout la manière!», s'est réjoui le sélectionneur helvétique en conférence de presse.
«On ne vit pas souvent de tels instants. Il faut les savourer avec nos fans qui ont encore été extraordinaires. Mais se dire aussi que l'histoire n'est pas encore terminée. Nous avons un quart de finale à préparer contre l'Angleterre ou la Slovaquie. Nous serons prêts. Depuis le début du tournoi, la stratégie est la bonne, le système est le bon. Tout le monde au sein de l'équipe accepte son rôle. Il y aura bien sûr des ajustements à apporter si nous rencontrons l'Angleterre ou bien la Slovaquie.»
«Nous avons envoyé un signal très fort lors de ce huitième de finale, poursuit le sélectionneur. Nous avons dominé la rencontre dans tous les domaines. Nous avons tout de suite compris que nous avions le match en mains. Les deux buts sont tombés tous les deux dans les bons moments. Cela nous a tranquillisés. L'ouverture du score est superbe. Freuler a vu l'espace. Il a parfaitement senti le coup. Sa frappe est splendide.»
Après le 2-0 tout aussi magnifique de Ruben Vargas, Murat Yakin a bien sûr eu un coup de chaud avec la tête de Fabian Schär sur le poteau gauche de Yann Sommer, un poteau qu'il ira d'ailleurs embrasser en fin de match. «Cela aurait été un choc de voir l'Italie réduire le score de cette manière, lâche-t-il. On a eu de la chance. Mais face à de tels adversaires, il en faut.»
Confiance
Murat Yakin a aussi rappelé combien la performance six jours plus tôt livrée face à l'Allemagne avait compté. «Ce match contre l'Allemagne nous a insufflé une énorme confiance», lance-t-il avant de rappeler la chance qu'il avait de posséder dans son équipe deux joueurs de classe mondiale avec Manuel Akanji et Granit Xhaka.
«Ils lisent parfaitement le jeu. Ils trouvent les ouvertures. Ils font courir l'adversaire derrière le ballon, se félicite-t-il. Ils ont une confiance énorme en leurs moyens. Elle rejaillit sur tous les autres. L'expérience qu'ils ont acquise ces dernières années n'a pas de prix non plus.»
ats