Coupe du monde Répétition générale complètement ratée pour la Nati

ATS

17.11.2022

Après trois victoires de rang, la Suisse a calé à Abou Dhabi. Elle s’est inclinée 2-0 devant le Ghana à une semaine de son entrée en lice dans la Coupe du monde.

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Battue sur des réussites de Moammed Salisu à la 70e et d’Antoine Semenyo à la 74e, toutes deux favorisées par des largesses défensives, la Suisse ne s'est pas vraiment rassurée lors de cet unique test avant la rencontre cruciale du 24 novembre contre le Cameroun. Malgré une occasion en or pour Breel Embolo juste avant la pause, cette défaite répond à une certaine logique. Les Ghanéens ont su mieux composer avec les conditions extrêmes de cette rencontre, jouée sous une température qui avoisinait au coup d’envoi les 35 degrés. «Ce fut plus éprouvant qu'on aurait pu le croire», glisse Murat Yakin.

Yann Sommer : l'ombre d'un doute

Le gros point noir de l’après-midi dans le camp suisse réside dans les doutes suscités par la performance de Yann Sommer. Avec une responsabilité engagée sur les deux buts ghanéens, le Bâlois fut très loin de signer un retour gagnant. Jamais réellement sollicité avant la 70e minute, il a manqué de résolution sur les deux actions fatidiques. Sa volonté de défendre sa ligne à tout prix lui a joué un tour pendable sur le 1-0. Sur le 2-0, sa sortie ne fut pas des plus franches pour offrir un rebond heureux à l’adversaire. Le héros de l’Euro a une semaine devant lui pour retrouver ses repères après un mois sans jouer en raison de sa blessure à la cheville gauche. Sa titularisation ne fait. en effet, aucun doute, Murat Yakin a tenu à fermer tout de suite l'idée d'un débat sur son rang de no 1. «Il a joué 90 minutes. A mes yeux, l'essentiel est bien là», souligne-t-il.

Murat Yakin avait bien arrêté le choix d'une défense à trois qu'il n'avait plus adoptée depuis son baptême du feu à la tête de la sélection contre la Grècel, le 1er septembre 2021. Cette organisation était dictée à la fois par les circonstances - l'absence de Ricardo Rodriguez pour motif de précaution - et sans doute par le souci de brouiller les cartes à une semaine de l'entrée en lice en Coupe du monde. «Mais nous reviendrons à une défense à quatre contre le Cameroun», assure-t-il.

Le raté d'Embolo

Dans un match sans réelle intensité, il est ardu de savoir si cette défense à trois avec Manuel Akanji, Fabian Schär et Eray Cömert, offre plus de réelles garanties. Les deux grosses occasions concédées en première période le furent sur deux balles arrêtées, une tête d'Inaki Williams (31e) et une volée de Rahman Baba (43e). Mais la plus belle chance avant la pause fut pour la Suisse à la 44e minute avec un mouvement splendide gâché malheureusement à la finition par Breel Embolo.

A la reprise, Murat Yakin lançait, sans toucher à son 3-5-2, Nico Elvedi, Michel Aebischer et Noah Okafor dans la fournaise. Lancé par Shaqiri, Okafor était tout près de débloquer le score à la 48e. Peu après l'heure de jeu, ce fut au tour de Christian Fassnacht et de Renato Steffen d'entrer en jeu. Les deux joueurs de Super League prenaient alors le rôle des pistons dévolu à Silvan Widmer et à Ruben Vargas sans être en mesure toutefois d’insuffler l'élan espéré.

L’ultime changement à la 65e minute voyait Haris Seferovic relayer Schär, ce qui conduisait au recul de Zakaria en défense centrale. Chère à Murat Yakin, la notion de flexibilité a vraiment pris tout son sens à Abou Dhabi. Pas sûr toutefois qu’innover ainsi à la veille d’une Coupe du monde soit vraiment pertinent.