Visiblement atteint par cette défaite, le sélectionneur de la Nati n'esquivait pas la réalité: son équipe a trop peu fait en attaque.
A sa décharge, les absences de Xherdan Shaqiri et de Noah Okafor ont pesé. «Xherdan a connu une alerte musculaire hier soir, explique le sélectionneur. Nous avons fait un test ce matin. Il n'était pas à 100 %. Avec le match de la Serbie qui vient vendredi, il convenait de ne prendre aucun risque. Son génie nous aurait fait du bien. Tout comme la vitesse d'Okafor...»
Sans deux de ses trois meilleurs attaquants, la Suisse fut trop démunie face à une équipe qui ne concède pas par ailleurs un milliard d'occasions par match. «Nous aurions pu toutefois tenter de jouer davantage dans le dos de leurs défenseurs.
Tenter des quelques percées aussi, regrette le Bâlois. Mais je ne peux pas formuler d'immenses reproches à mes joueurs. On peut retirer de belles choses de ce match. Notre solidarité, notre intensité en phase défensive, notre faculté de bien doubler sur les côtés. Tout cela coûte bien des forces. Je peux comprendre qu'il était bien compliqué de basculer en mode attaque».
«Presque impossible de ne jamais commettre d'erreurs»
«Sur l'action qui amène le but de Casemiro, il y a peut-être une petite désorganisation chez nous. Mais il est presque impossible de ne jamais commettre d'erreurs face à une telle équipe, poursuit Murat Yakin. Il faut maintenant bien récupérer, évacuer la tristesse et se projeter vers le match de vendredi contre la Serbie.»
Face aux Serbes, un nul suffira pour se qualifier sous réserve – bien improbable – que le Cameroun s'impose dans le même temps face au Brésil. «Le nul 3-3 des Serbes contre le Cameroun fait, il est vrai, notre affaire, sourit Murat Yakin. Je sais qu'un point devrait suffire. Mais je ne suis pas un entraîneur qui va dire à son équipe de spéculer sur le nul. Nous allons jouer ce match pour le gagner.
Et je suis sûr que nous serons à nouveau dominants dans le jeu, que nous allons prendre des risques et nous créer des occasions. Mon équipe a toutes les qualités pour gagner ce match qu'elle pourra livrer avec Manuel Akanji et Nico Elvedi, et, aussi, évacuer le contexte particulier dans lequel il va baigner.» Murat Yakin fait donc une promesse solennelle aux fans de son équipe: la revanche de Kaliningrad dont les Serbes rêvent de plus de quatre ans ne se produira pas au Qatar.
ld, ats