Ligue des champions Le Paris Saint-Germain face à son meilleur ennemi

AFP

10.4.2024 - 06:00

Le PSG reçoit mercredi Barcelone, en match aller des quarts de finale de la Ligue des champions. Un nouvel épisode d'une rivalité devenue emblématique face à un adversaire responsable, un soir de «remontada» en 2017, d'une des plus grandes désillusions de son histoire européenne.

Kylian Mbappé et le PSG retrouvent le FC Barcelone mercredi.
Kylian Mbappé et le PSG retrouvent le FC Barcelone mercredi.
IMAGO/Ricardo Larreina Amador

Le PSG avait commencé la saison en minimisant l'importance de la C1, priorité les années précédentes, mais officiellement plus une «obsession», déceptions obligent. Mais l'entraîneur arrivé l'été dernier, Luis Enrique, obtient des résultats presque plus tôt que prévu, et reste en course pour un historique – et hypothétique – triplé, avec le championnat et la Coupe de France.

Et avec la perspective d'affronter l'Atlético Madrid ou Dortmund en demi-finale, des adversaires a priori à la portée du PSG, atteindre la finale n'est plus du tout impensable. Surtout lorsque sa superstar Kylian Mbappé entend marquer l'histoire du club avant de s'en aller cet été, probablement vers le Real Madrid.

Mais le premier obstacle n'est autre que le Barça, l'un des clubs les plus titrés de la compétition avec cinq sacres, et un ennemi intime du club de la capitale. De multiples confrontations, des transferts et des relations tendues entre les deux clubs ont construit une rivalité singulière en Europe depuis le rachat du PSG par le fonds qatari QSI en 2011.



La fameuse «remontada» du 8 mars 2017, quand le PSG avait été renversé 6-1 au retour en huitièmes de finale après l'avoir emporté 4-0 à l'aller, est restée dans la légende et les dictionnaires.

Depuis, le PSG s'est vengé, mais sans public, en période de pandémie en 2021 (4-1, 1-1). Surtout, il a ravi au Barça ses deux plus grandes stars, Neymar en 2017 puis Messi en 2021, obligeant les Catalans à des investissements irraisonnés pour compenser. Et l'été dernier, c'est Ousmane Dembélé qui a effectué le même trajet entre la Catalogne et Paris.

Le péril jeune

La «remontada» a donc eu des conséquences de long terme et la présence sur le banc catalan d'un certain Luis Enrique ce soir de 2017 ajoute du piment à ce nouveau chapitre. La carrière d'entraîneur de «Lucho» a en effet décollé au FC Barcelone, avec qui il a remporté sur le banc un triplé Ligue des champions-coupe-championnat, aidé par la «MSN» (Messi, Suarez, Neymar) en 2015.

Le coach d'en face, qui a été à la fois son coéquipier sur le terrain (1998-2004) et son capitaine quand il entraînait le Barça (2014-2015), Xavi, partage des idées similaires de possession et de beau jeu, mais avec quelques nuances.

Les deux effectifs sont très jeunes, avec une moyenne d'âge autour de 25 ans. Vitinha (24 ans), Bradley Barcola (21 ans) ou encore Warren Zaïre-Emery (18 ans) figurent parmi les armes de Paris: Luis Enrique apprécie les jeunes joueurs, plus malléables mentalement et dans le jeu.

Pour sa part, faute de moyens, le FC Barcelone compte de plus en plus sur de jeunes pépites, comme Lamine Yamal (16 ans) formé au club, à la «Masia», ou Pedri (21 ans), acheté à Las Palmas, même si ce dernier est très incertain pour mercredi.



Dans l'autre quart de finale entre l'Atlético Madrid et le Borussia Dortmund, Gregor Kobel tentera de faire mieux que Yann Sommer au tour précédent. Avec l'Inter, le portier de l'équipe de Suisse avait vu les Colchoneros revenir à la 87e pour forcer des prolongations et se qualifier finalement après les tirs au but.

De retour après quelques semaines de pause en raison d'une blessure, Kobel s'est incliné contre Stuttgart le week-end passé (1-0).

AFP