Entré à la pause, le Colombien Luis Diaz a électrisé Liverpool et renversé Villarreal (3-2), mardi, en demi-finale retour de la Ligue des champions. Il a expédié en finale les Reds, placés à seulement six matches d'un quadruplé historique.
Trente-huit rencontres de championnat, six de Coupe d'Angleterre, dont ils disputeront la finale, six de Coupe de la Ligue, qu'ils ont remportée, et donc treize de C1, Liverpool va devenir la première équipe anglaise à disputer tous les matches possibles sur une saison (63 au total).
Les voilà propulsés vers le stade de France le 28 mai, à Saint-Denis, pour leur 10e finale de Ligue des champions, la troisième en cinq ans.
Leur 57e match a pourtant bien failli emporter leur rêve de quadruplé inédit, mais, malgré ce calendrier de stakhanoviste, les Reds ont trouvé les ressources pour s'y accrocher.
Ils ont été méconnaissables pendant 45 minutes, étouffés par un Villarreal revanchard après la gifle subie à l'aller (2-0): les Reds affichaient un taux de passes réussies inférieur à 70% quand il était de 90% six jours plus tôt, mangés dans les duels, comme perdus sur le terrain...
64e match de la saison pour Diaz
Jürgen Klopp n'a pourtant pas eu besoin de lever la voix dans le vestiaires à la pause. Un double micro-ajustement avec un Naby Keita un peu plus haut et surtout l'entrée de Luis Diaz pour ajouter de la percussion et de la largeur, quelques rappels des bases du plan de jeu et la magie a opéré.
Il était à peu près certain que les Espagnols ne tiendraient pas 90 minutes au rythme des 45 premières, mais avec Diaz, Klopp a aussi voulu leur faire mal et refusé de se qualifier à l'économie.
Dès son entrée sur le terrain, son explosivité, ses provocations balle au pied, mais aussi ses recentrages, comme sur son but de la tête pour le 2-2, ont fait voler en éclat l'assurance de Villarreal.
Diaz en était pourtant à son 64e match de la saison, entre Porto, Liverpool et la sélection colombienne. Depuis son arrivée en janvier sur les bords de la Mersey, «il a été très spécial», a raconté le latéral Andy Robertson, qui partage le flanc gauche avec lui, après le match.
«Il peut être meilleur, c'est effrayant»
«Le talent qu'il a et sa volonté de gagner, ça correspond parfaitement» aux Reds, a-t-il souligné. «Quand Luis est entré, il a fait une grosse différence (...) Il a commencé à les faire reculer, à prendre le ballon pour dribbler. Il a fait une très bonne seconde période», a-t-il ajouté.
«Et je pense qu'avec une pré-saison complète avec nous, il peut être encore meilleur, ce qui est effrayant», a encore poursuivi Robertson.
Sur le plateau du diffuseur BT Sports, les anciennes gloires des Reds Michael Owen et Peter Crouch lui ont d'ores et déjà prédit une place de titulaire en finale.
D'ici là, Liverpool aura disputé ses 4 derniers matches de Premier League qu'il faudra impérativement remporter en espérant un faux-pas de City pour lui reprendre le titre de champion.
Ils auront aussi joué la finale de la Coupe d'Angleterre deux semaines avant le rendez-vous au stade de France.
Six matches, six finales. Mais si une équipe peut écrire l'histoire, ce sont peut-être ces Reds, avec leur effectif XXL qui n'abdique jamais.
ATS