Ligue des champions Carlo Ancelotti le placide, Pep Guardiola le tourbillon

AFP

8.4.2024 - 11:35

Si un monde sépare le placide Carlo Ancelotti du tourbillon Pep Guardiola, un pont relie les entraîneurs du Real Madrid et de Manchester City : la Ligue des champions, théâtre de leur gloire et de leurs retrouvailles, mardi en quart de finale aller à Madrid.

Carlo Ancelotti et Pep Guardiola se retrouvent mardi en Ligue des champions.
Carlo Ancelotti et Pep Guardiola se retrouvent mardi en Ligue des champions.
IMAGO/PA Images

Difficile de faire personnalités plus opposées que le discret et pragmatique «Mister» italien, cheveux blancs brossés et costume noir élégant, et le volcanique Catalan au crâne rasé, génie tactique en perpétuel mouvement. Pourtant, un aimant semble les rapprocher inexorablement dans la plus prestigieuse des Coupes d'Europe quand il est question de palmarès ou du tirage au sort.

L'affiche entre le Real de «Carletto» et le City de «Pep», ancienne figure historique du Barça rival, s'est déjà jouée en demi-finale des deux précédentes éditions, avec un dénouement différent: qualification madrilène en 2022, des Anglais en 2023.



Revanche à prendre

Sèchement battu 4-0 lors du dernier duel face à Guardiola, en Angleterre, Ancelotti a une revanche à prendre pour la «belle» qui coïncide, à Santiago-Bernabeu, avec son 200e match sur un banc en Ligue des champions. Les entraîneurs vont prolonger en direct un autre match, plus personnel, celui du nombre de matches gagnés en C1. Avant mardi, l'Italien en compte 114 (en 199 matches, soit 57%), un chiffre record, contre 109 pour son dauphin espagnol (en 167 matches, soit 65%).

Côté trophées, Ancelotti conserve la main avec deux titres comme joueur (avec l'AC Milan) et quatre comme coach (Milan et Real), quand Guardiola en compte un (avec le Barça) dans sa première carrière, et trois sur un banc (Barcelone et Manchester City).

Les deux monstres sacrés s'admirent mutuellement, partagent le même goût pour la rigueur tactique, mais leur pratique diverge: l'aîné de 64 ans s'adapte à ses joueurs et exploite les vulnérabilités adverses, le benjamin façonne l'équipe à son image, avec la possession pour moteur.

AFP