Lève-tôt ou couche-tard ?Le monde appartient-il vraiment à ceux qui se lèvent tôt ?
Relax
15.7.2024 - 12:35
(ETX Daily Up) – On dit souvent que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Un dicton populaire que vient contredire une étude parue dans le journal BMJ Public Health. On y apprend que les personnes qui se réveillent aux aurores ne seraient pas aussi vives intellectuellement que celles qui peinent, le matin, à sortir du lit.
15.07.2024, 12:35
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Une équipe de recherche de l’Imperial College de Londres est arrivée à cette conclusion surprenante après avoir étudié les données de plus de 26.000 personnes ayant participé à des tests d’intelligence, de raisonnement et de mémoire. Les participants s’étaient auto-décrits comme des lève-tôt ou des couche-tard, en fonction du moment de la journée où ils se sentaient plus alertes et plus productifs.
Les chercheurs se sont appuyés sur toutes ces informations pour déterminer dans quelle mesure la durée, la qualité et les habitudes de sommeil des volontaires impactaient leurs performances cognitives. Ils ont également pris en compte différents facteurs liés à l'état de santé général et au style de vie, tels que l'âge, le sexe, la consommation de tabac et d'alcool, ou encore la présence de maladies chroniques (maladies cardiaques, diabète etc.).
Il est apparu que les «oiseaux de nuit» obtenaient des scores supérieurs de 13,5% à ceux des lève-tôt. Les sujets dits «intermédiaires», c’est-à-dire ceux qui pouvaient aussi bien être actifs le matin que le soir, avaient de meilleures notes que les personnes du matin. Néanmoins, ils étaient moins performants que les couche-tard. «Il est important de noter que cela ne signifie pas que tous les lève-tôt ont de moins bonnes performances cognitives. Nos résultats reflètent une tendance générale selon laquelle les oiseaux de nuit présentent de meilleures performances cognitives», souligne le Dr Raha West, autrice principale de l’étude, dans un communiqué.
Le sommeil, aussi important pour les lève-tôt que les oiseaux de nuit
De manière générale, le Dr West et ses confrères ont constaté l'importance de la durée du sommeil pour les fonctions cérébrales. Faire des nuits de 7 à 9 heures de sommeil permet d’améliorer ses compétences en matière de raisonnement et de mémorisation, ainsi que sa vitesse de traitement des informations. À l’inverse, dormir moins de 7 heures ou plus de 9 heures a un effet délétère sur les performances cognitives. «Il est important de se rappeler qu'il faut dormir suffisamment, ni trop longtemps, ni pas assez. C'est essentiel pour que votre cerveau reste en bonne santé et fonctionne de manière optimale», explique le Dr West dans le même communiqué.
Cette étude s’ajoute à un corpus grandissant de travaux scientifiques qui montrent que nous ne sommes pas tous tous égaux face à la pendule. Nous n’atteignons pas tous notre pic de performance au même moment de la journée, certains étant plus vifs le matin que le soir, et vice versa. Des différences liées à l’horloge interne, cet engrenage moléculaire qui synchronise notre organisme sur un rythme de 24 heures. Mais le chronotype (être du matin ou du soir) ne fait pas tout. Le sommeil influe considérablement sur nos fonctions cognitives, étant donné qu’il permet à l’organisme de récupérer sur le plan physique et psychologique.
Pour maintenir notre cerveau en bonne santé, mieux vaut donc être vigilant par rapport à la qualité de son sommeil. Et surtout, respecter son rythme biologique. Un oiseau de nuit ne sera pas au summum de sa forme le matin, contrairement à un lève-tôt. Mais ils seront bien plus performants en fin d’après-midi, alors qu’à ce moment-là, les sujets du matin souffriront davantage de l'impact de la pression de sommeil accumulée au cours de la journée.