Succession d'Ueli Maurer Albert Rösti se tâte encore

hl, ats

1.10.2022 - 17:01

Au lendemain de l'annonce de sa démission par Ueli Maurer, aucun candidat ne s'est encore déclaré, tandis que plusieurs papables ont déjà renoncé, à l'image de Magdalena Martullo-Blocher. Parmi ces derniers, le Bernois Albert Rösti se tâte encore.

Albert Rösti, qui a présidé l'UDC, avait été proposé comme candidat au Conseil fédéral lors de la succession d'Eveline Widmer-Schlumpf en 2015. Mais deux Bernois siégeaient déjà au gouvernement (archives).
Albert Rösti, qui a présidé l'UDC, avait été proposé comme candidat au Conseil fédéral lors de la succession d'Eveline Widmer-Schlumpf en 2015. Mais deux Bernois siégeaient déjà au gouvernement (archives).
KEYSTONE/PHILIPP SCHMIDLI

Keystone-SDA, hl, ats

Le conseiller national UDC bernois réfléchit à une candidature, mais il veut encore discuter avec sa famille et son parti, a déclaré Albert Rösti samedi. Il faudra encore du temps avant qu'une décision ne soit prise, a dit l'ancien président de l'UDC suisse dans l'émission du samedi de la radio suisse alémanique SRF.

Depuis que le conseiller fédéral Ueli Maurer a annoncé vendredi midi sa démission pour la fin de l'année, le nom d'Albert Rösti est très souvent cité comme successeur possible.

Agé de 55 ans, le Bernois de Kandesteg siège au Conseil national depuis décembre 2011. Aux dernières élections, il y a été le mieux élu de Suisse. Ce fils d'agriculteur est actuellement très présent en tant que membre de la Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie, compte tenu des discussions autour d'une éventuelle pénurie d'électricité et de gaz.

Une fois candidat

Agronome de formation, M. Rösti a été directeur de la fédération suisse des producteurs de lait, a présidé l'UDC Suisse d'avril 2016 à août 2020. En 2015, la section cantonale de son parti l'avait proposé pour succéder à Eveline Widmer-Schlumpf. Mais à l'époque, deux Bernois siégeaient déjà au Conseil fédéral, raison pour laquelle sa candidature avait été retirée.

La situation est différente cette fois-ci. L'ancien conseiller national Manfred Bühler, président du parti cantonal, a annoncé dès vendredi après-midi qu'il s'engagerait en faveur d'une candidature bernoise. La section dispose de «plusieurs personnes hautement qualifiées», a déclaré M. Bühler sans citer de noms.

Renoncements

Si aucun candidat ne s'est encore déclaré, ils sont plusieurs papables à avoir déjà décliné l'offre. Ainsi la Thurgovienne Diana Gutjahr a rejoint samedi les conseillers nationaux Magdalena Martullo-Blocher (GR), Franz Grüter (LU) et Marcel Dettling (SZ) qui avaient déjà dit non la veille.

La fonction ne correspond pas à sa vie actuelle de jeune maman, a-t-elle déclaré samedi à Keystone-ATS. «De nouvelles possibilités doivent toujours être compatibles avec la période de la vie», ce qui ne serait pas le cas pour un poste de ministre, a expliqué l'entrepreneure de 38 ans, entrée au National en 2017 en remplacement de l'ancien président de l'Union suisse des paysans (USP) Hansjörg Walter.

D'autres poids lourds du parti ne se sont pas encore exprimés. C'est notamment le cas de la ministre zurichoise de la santé Natalie Rickli ou de la conseillère nationale st-galloise Esther Friedli. Le chef du groupe UDC aux Chambres Thomas Aeschi (ZG) n'a pas non plus fait connaître ses intentions.

Les sections cantonales peuvent déposer des candidatures jusqu'au 21 octobre. Le 11 novembre, la commission de sélection soumettra une proposition au comité du groupe. La nomination des candidats UDC au Conseil fédéral aura vraisemblablement lieu lors de la séance du groupe parlementaire du 18 novembre.

Autres partis

L'UDC pourrait ne pas être le seul parti à revendiquer le siège laissé vacant par Ueli Maurer. Si la droite et le centre ne contestent pas les deux sièges actuels de l'UDC au Conseil fédéral, il n'en est pas de même pour les Verts. Ainsi leur groupe parlementaire décidera le 18 octobre, en séance extraordinaire, s'il présente ou non une candidature, a-t-il fait savoir vendredi déjà.