Violence rituelleSatanisme dans une clinique psychiatrique - un médecin écarté
me, ats
2.12.2022 - 15:03
Des théories de conspirations satanistes auraient joué un rôle dans le traitement de patients d'une clinique psychiatrique privée à Littenheid (TG). Le canton a pris des mesures de surveillance. Un médecin s'est vu retirer son autorisation d'exercer.
02.12.2022, 15:03
ATS
Une enquête administrative a été ouverte au printemps contre la clinique privée de psychiatrie et de psychothérapie Clienia Littenheid. Des experts ont été mandatés par le canton de Thurgovie pour faire la lumière sur ce qui se passe dans cette clinique, a indiqué vendredi le département cantonal des finances et des affaires sociales.
Les experts concluent que le récit de conspiration «violence rituelle / contrôle mental» a été un des thèmes dans les services de thérapie des traumatismes de la clinique. Les autres services ne sont pas concernés.
Violence rituelle sataniste
Le rapport montre qu'un médecin a développé «un intérêt particulier pour le thème de la violence rituelle, allant jusqu'à une fascination pour la violence rituelle sataniste et le contrôle mental», souligne le département. Ce médecin «a influencé la culture des deux services de traumatologie».
Il a organisé des formations continues sur ce thème. Sa hiérarchie était informée. Selon le rapport, «une partie considérable du personnel des services de traumatologie a participé à l'une de ces formations», ce qui a eu pour conséquence que le thème de la violence rituelle et du contrôle mental a été intégré par d'autres médecins «dans une grande partie des traitements dans le service de traumatologie».
Le rapport contient neuf recommandations visant à «clarifier et traiter la situation». La clinique doit notamment vérifier si le «récit de conspiration» a été intégré dans les dossiers des patients. Le cas échéant, une vérification indépendante des diagnostics et des thérapies de tous les patients concernés doit être effectuée.
Information et médiation
Les experts recommandent aussi de mettre en place un service d'information indépendant pour les personnes qui signaleraient des cas. Il faut également prévoir un service de médiation pour les plaintes des patients.
Sur la base des recommandations des experts, le canton a pris des mesures de surveillance de la clinique. L'autorisation d'exercer a été retirée à un médecin, un blâme disciplinaire et diverses amendes ont été prononcés, précise le département cantonal. Plusieurs plaintes pénales ont été déposées.