Revue de presseLes infos du dimanche 25 septembre 2022
bas, ats
25.9.2022 - 09:07
Les conséquences de l'invasion russe en Ukraine et la crise énergétique font les titres de la presse dominicale. Il est également question de la qualité des soins en Suisse. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:
25.09.2022, 09:07
ATS
SonntagsBlick: Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) prend très au sérieux la récente escalade de la guerre menée par la Russie en Ukraine, affirme le SonntagsBlick. La semaine dernière, le renseignement suisse a présenté une analyse de la situation. La pression sur la Suisse neutre devrait encore augmenter dans les mois à venir, estime-t-il. Quant à l'utilisation de l'arme nucléaire, une menace à nouveau brandie par le président russe Vladimir Poutine il y a quelques jours, elle est très improbable, note le SRC, pour qui la mobilisation partielle en Russie aura, en revanche, des répercussions plus importantes que la menace nucléaire. L'amplification de la guerre aura des conséquences importantes sur la diplomatie, la politique, l'économie et la migration en Suisse, poursuit le service de renseignements.
NZZ am Sonntag: La Suisse est insuffisamment préparée pour faire face à des bombardements nucléaires, alerte la commission de la politique de sécurité du Conseil national, relayée par la NZZ am Sonntag. Un état des lieux de la Confédération fait état de 230 manquements en matière de protection contre des agents nucléaires, biologiques et chimiques. Il faut ajouter à cela le mauvais état des abris de la protection civile, note le document. La commission a prévu une séance spéciale consacrée à l'état de la protection de la population. Son président, le conseiller national Mauro Tuena (UDC/ZH), a reçu des plaintes à propos de matériel manquant ou en quantité insuffisante. L'Office fédéral de la protection de la population sera également passé à la loupe. «Nous poserons des questions critiques», déclare M. Tuena dans le journal.
SonntagsZeitung/NZZ am Sonntag: L'automne devrait être doux en Suisse, alors que des coupures d'électricité sont redoutées en hiver et que le gaz pourrait manquer. Selon la SonntagsZeitung et la NZZ am Sonntag, les prévisions météorologiques pour l'ensemble du pays indiquent pour la période d'octobre à décembre une température moyenne supérieure à la normale des 30 dernières années, déclare dans la NZZ am Sonntag Stephan Bader de MétéoSuisse. L'agence météorologique nationale américaine prévoit pour sa part un automne chaud, suivi d'un hiver doux, relève la SonntagsZeitung. Les prévisions vont jusqu'à fin février. Le même institut avait annoncé un été 2022 chaud, selon le journal.
SonntagsZeitung: Axpo, en difficulté à cause de l'envolée des prix dans le secteur de l'énergie et qui a fait appel à l'aide de la Confédération, s'est beaucoup éloigné de son activité principale, l'approvisionnement en électricité, écrit la SonntagsZeitung. Le groupe énergétique ne fait pas seulement le commerce de l'électricité, mais aussi, dans une large mesure, de celui du gaz. Des entreprises industrielles et des fournisseurs d'énergie figurent parmi ses clients. Les contrats d'Axpo avec la société russe Gazprom s'avèrent particulièrement délicats. La Russie ayant largement cessé ses livraisons de gaz à l'Europe après l'invasion de l'Ukraine, Axpo doit depuis des mois se procurer sur le marché le gaz non livré, au prix de pertes financières, afin de pouvoir honorer les contrats existants avec les clients.
Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung/NZZ am Sonntag: Malgré les mesures prises pour lutter contre la pénurie de personnel dans les hôpitaux et autres structures de santé et l'adoption de l'initiative sur les soins infirmiers il y a un an, les cadres hospitaliers tirent la sonnette d'alarme, rapportent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. «La qualité des soins dans les hôpitaux de soins aigus ne pourra plus être maintenue et diminuera», disent 150 cadres dans un sondage non encore publié de Swiss Nurse Leaders, l'association des cadres infirmiers. 87% d'entre eux affirment que leurs services manquent de personnel. Neuf sur dix indiquent que les soins de base ne sont possibles que si le personnel assure des heures supplémentaires. En plus des postes non pourvus, la quantité du personnel à l'arrêt pour raisons médicales a sensiblement augmenté. En 2021, les absences équivalaient à 647 postes à temps plein pendant un an. Selon la NZZ am Sonntag, le tableau est aussi sombre dans les services de pédiatrie des hôpitaux alémaniques. «La situation n'a jamais été aussi extrême», déclare une infirmière dans le journal.
SonntagsZeitung: De nombreux assureurs maladie ne maîtrisent pas leurs coûts, affirme la SonntagsZeitung en se basant sur les dernières données disponibles de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), datant de juin 2021. La caisse CPT affichait il y a cinq ans des frais administratifs de 200 francs par assuré. En 2021, ils étaient de 274 francs, soit une hausse de 37%. L'augmentation des coûts est encore plus marquée au groupe Mutuel, les frais administratifs par personne étant passés de 151 à 236 francs au cours de la même période, en hausse de 56%. Chez Helsana, Swica et Visana, les coûts ont, en revanche, diminué.
SonntagsBlick: Les cantons, chargés de la lutte contre les formes d'esclavage moderne à laquelle la Suisse s'est engagée, s'acquittent de leur tâche de manière très inégale, constate le SonntagsBlick, qui cite une enquête du centre suisse de compétence pour les droits humains. Une autre étude, commandée par l'Office fédéral de la police (Fedpol) et également citée par le journal, relève que la traite des êtres humains dépend des structures économiques des cantons. Plus une industrie du sexe est importante dans un canton, plus le risque d'exploitation sexuelle est élevé. Plus le secteur de l'hôtellerie et de la construction est important, plus le risque d'exploitation sur le lieu de travail est élevé. Les Grisons, le Jura et Schaffhouse sont particulièrement mal notés.
SonntagsBlick: Les taux d'intérêt négatifs en Suisse ont été très bénéfiques pour la plupart des instituts financiers, qui ont pu nettement améliorer leurs revenus, relève le SonntagsBlick. Les opérations de commissions et de prestations de services, qui comprennent les frais perçus pour la gestion de fortune, l'octroi de crédits, le trafic des paiements et la tenue des comptes ont largement contribué à la hausse de leur performance. Chez Postfinance, par exemple, les revenus ont progressé de 175 millions à 398 millions de francs entre 2014 et 2021. La banque Raiffeisen a, elle, enregistré une croissance de 25%. La hausse des frais de gestion de compte est l'une des raisons de la croissance des recettes. A la fin août, le surveillant des prix Stefan Meierhans avait exigé une baisse des frais.