«Je me suis senti parfois seul comme entraîneur dans ce club...» René Weiler ne fait pas de mystère. Le manque d’implication de ses dirigeants dans la politique sportive a dicté son choix.
«Il a été arrêté d’un commun accord», explique-t-il avant de préciser qu’il espère épouser le rôle d'un directeur sportif amené à faire grandir le club. «Nous devons jouer le titre à l’avenir. J’ai le sentiment que nous ne sommes pas si loin des Young Boys, dit-il. Mais tout est encore très frais dans ma tête...» Les prochains jours diront quel sera le cahier des charges du Zurichois et qui sera son successeur au bord du terrain.
Pour son ultime match à la tête du Servette FC, René Weiler a sans doute vécu mille vies en un après-midi. «Je n’ai jamais connu un tel scénario, avoue-t-il. L’adversaire a eu trois balles de match dans la séance de tirs au but... C’est complètement fou.» Comme l’a été sans doute sa décision d’introduire Joël Mall pour Jérémy Frick juste avant la fin des prolongations.
«Rien n’était prémédité, assure-t-il. J’avais déjà songé à prendre une telle mesure à Plzen en Coupe d’Europe. Là, je me suis décidé à la 110e minute. Je peux m’imaginer que Frick n’était pas très heureux...»
Mais ce coup de poker, le même réussi par Louis Van Gaal avec les Pays-Bas en quart de finale de la Coupe du monde 2014 contre le Costa-Rica, a payé au-delà de toutes les espérances. «Cette saison raconte que le Servette FC était vraiment une «vraie» équipe», conclut le désormais ex-entraîneur des Grenat.
ATS