Fédérales 2019 Opération Libero à l'assaut du Parlement

ATS

28.6.2019 - 15:32

Entre les deux coprésidentes d'Opération Libero Flavia Kleiner (à gauche) et Laura Zimmermann (à droite), six candidats au National: Nicola Forster (PVL/ZH), Sophie Buchs (PDC/GE), Ursula Troisio (PBD/ZH), Gerhard Andrey (Verts/FR), Vera Stiffler (PLR/GR) et Arber Bullakaj (PS/SG).
Entre les deux coprésidentes d'Opération Libero Flavia Kleiner (à gauche) et Laura Zimmermann (à droite), six candidats au National: Nicola Forster (PVL/ZH), Sophie Buchs (PDC/GE), Ursula Troisio (PBD/ZH), Gerhard Andrey (Verts/FR), Vera Stiffler (PLR/GR) et Arber Bullakaj (PS/SG).
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Un projet transpartisan doit rebattre les cartes du Parlement aux élections fédérales de l'automne. Opération Libero a lancé vendredi à Berne une campagne misant sur des candidats issus de plusieurs partis réunis autour d'un projet politique.

Cette approche novatrice vise à mettre un terme à quatre ans de paralysie politique. Avec, «Votons le changement», le mouvement soutient des candidats progressistes, prêts à voter au-delà des clivages partisans afin de faire aboutir des réformes ambitieuses.

Les personnalités soutenues viennent de quasiment tous les partis, à l'exception du camp conservateur, UDC en tête – faute de candidats du parti intéressés par le projet pour l'instant, a précisé à la presse la coprésidente d'Opération Libero Laura Zimmermann.

Les personnes qui seront intégrées à la campagne s'engagent à travailler en faveur d'une politique constructive et orientée vers le compromis dans une série de domaines: l'Europe, le climat, la citoyenneté et les migrations, la numérisation, l'égalité, la politique de la concurrence et le contrat intergénérationnel.

Faire la différence

Sur toutes ces questions, il y a un besoin urgent de changement car la polarisation croissante a nui à la capacité de compromis. «Durant la dernière législature, ce sont souvent quelques petites voix qui ont fait la différence», a relevé Flavia Kleiner, coprésidente du mouvement. La campagne doit aider de manière ciblée à trouver les voix qui feront basculer la majorité.

Les électeurs devraient cumuler et panacher les candidats indépendamment de leur couleur partisane. Pourquoi ne pas ajouter une socialiste qui convainc sur une liste PLR ou l'inverse, a-t-il été illustré devant la presse.

Jeunes urbains

Pour apporter une bouffée d'air frais sous la Coupole, le mouvement citoyen mise sur des candidats plutôt jeunes et avec un profil urbain. La poignée présentée à Berne sont bien ancrés dans les structures de leur parti et connus dans leur canton.

Côté romand, Opération Libero mise sur la PDC genevoise Sophie Buchs. A la frontière linguistique, l'organisation soutient le Vert fribourgeois Gerhard Andrey.

«Je n'ai jamais eu peur des nouvelles idées, même quand elles semblent bizarres», a déclaré la Genevoise en relevant que ce n'était pas toujours facile au sein de son parti. Opération Libero lui a permis de trouver une nouvelle famille partageant la vision d'une Suisse ouverte et moderne, orientée vers les solutions.

Les modalités de la campagne ne seront dévoilées qu'en août. Il y a aura des affiches et le mouvement soutiendra des poulains «dans des cantons ciblés», là où ils peuvent faire la différence.

Suite logique

Pour l'organisation, c'est une suite logique. Cinq ans après sa fondation, le mouvement citoyen transpartisan veut répéter l'impact obtenu lors des campagnes de votation là où se prennent les décisions les plus importantes, soit au Parlement.

Opération Libero est principalement composé de jeunes universitaires alémaniques et membres du laboratoire d'idées foraus, un forum indépendant spécialisé dans la politique étrangère. Le mouvement est né suite au vote populaire du 9 février 2014 et à l'acceptation de l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse.

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