Désarmement Nombre «exceptionnellement élevé» de victimes de mines en 2020

sn, ats

10.11.2021 - 10:00

De nombreuses personnes ont été tuées l'année dernière par des mines antipersonnel en Afghanistan mais moins qu'en Syrie (archives).
De nombreuses personnes ont été tuées l'année dernière par des mines antipersonnel en Afghanistan mais moins qu'en Syrie (archives).
ATS

Le nombre de victimes de mines antipersonnel et de restes explosifs de guerre a été «exceptionnellement élevé» l'année dernière. Il a augmenté de 20% sur un an en raison de conflits, selon le rapport de l'Observatoire des mines publié mercredi à Genève.

Plus de 7000 personnes ont été tuées ou blessées dans des dizaines de pays et territoires. Parmi elles, quatre sur cinq étaient des civils et la moitié de ceux-ci au moins étaient des enfants.

Près de deux tiers de ces victimes ont succombé à des mines, notamment improvisées. Les défis sont toujours importants pour l'application du traité d'interdiction, a affirmé une responsable de l'Observatoire des mines, à une semaine de la réunion des 164 Etats partie.

Syrie en tête

Parmi les pays, la Syrie, non signataire, a enregistré le plus de victimes en 2020, devant l'Afghanistan. Les avancées concernant l'assistance ont été freinées dans de nombreux pays, notamment en raison des restrictions liées à la pandémie.

En une vingtaine d'années, plus de 30 pays ont déclaré avoir terminé le déminage de toutes les zones minées sur leur territoire, dont récemment le Chili et la Grande-Bretagne. Selon le rapport, au moins 60 pays et autres régions sont contaminés par des mines antipersonnel, dont 33 sont des Etats partie.

Birmanie à nouveau en cause

La pandémie a aussi affecté le déminage. Près de 150 km2 de terres comprenant plus de 135'000 mines antipersonnel ont été nettoyés, une baisse de 6% en terme de territoire mais une augmentation de 10% en terme d'engins par rapport à l'année précédente. Seuls huit pays devraient pouvoir être libérés des mines d'ici 2025.

Seule la Birmanie a à nouveau utilisé des mines antipersonnel depuis mi-2020, mais cet Etat n'est pas partie au traité d'interdiction. Des groupes non étatiques ont eu recours à cet armement dans au moins six pays au total, dont l'Afghanistan, la Colombie ou le Pakistan. D'autres allégations n'ont pas pu être authentifiées.

Une trentaine de donateurs ont alimenté de plus de 560 millions de dollars l'action contre les mines dans plus de 40 territoires. Plus de 100'000 mines stockées ont été éliminées l'année dernière, portant le total à près de 56 millions.

sn, ats