Financement du rail Albert Rösti veut une mise à plat et admet un surcoût «fâcheux»

vf, ats

3.12.2024 - 16:37

Les 14 milliards manquants pour l'aménagement du rail ont fait réagir mardi plusieurs élus du Conseil des Etats. Le conseiller fédéral Albert Rösti estime que le moment est venu de faire le point sur les grands projets ferroviaires pour les 20 prochaines années.

«Je pense qu'il sera difficile de dire simplement que nous maintenons le rythme de ces projets d'infrastructure ferroviaire», a déclaré le ministre des transports Albert Rösti. (archives).
«Je pense qu'il sera difficile de dire simplement que nous maintenons le rythme de ces projets d'infrastructure ferroviaire», a déclaré le ministre des transports Albert Rösti. (archives).
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Le chef du Département fédéral des transports répondait à une interpellation de Charles Juillard (Centre/JU) qui s'inquiétait des besoins croissants de financement pour la prochaine étape d'aménagement.

La récente annonce d'un besoin supplémentaire de 14 milliards en plus des 16,4 milliards prévus a amené plusieurs autres sénateurs à questionner le ministre.

Rösti n'avait pas connaissance de ce chiffre

Albert Rösti a d'abord admis qu'un tel surcoût était «fâcheux».

Mais il n'a pas été encore possible d'analyser les 80 projets en détail. Ce travail est en cours. Lui-même n'avait pas connaissance de ce chiffre. Avant l'été, il disposait d'un graphique indiquant que l'on disposerait de moyens supplémentaires pour de nouveaux projets à partir de 2033. La situation a changé.

Les nouveaux projets qui ont été ajoutés dans l'étape d'aménagement 2035 pèsent sur le financement. Il s'agit maintenant de se poser la question de savoir si on peut renoncer à certains projets et où. «J'aimerais bien, avec une recommandation concrète du Conseil fédéral, que vous puissiez à la fin décider quelle est la bonne mesure», a déclaré le Bernois à l'adresse des sénateurs.

Définir un concept global

«Je pense qu'il sera difficile de dire simplement que nous maintenons le rythme de ces projets d'infrastructure ferroviaire», a cependant ajouté le ministre des transports.

A son avis, il faut maintenant définir un «concept de base sur ce que nous voulons réaliser au cours des 20 prochaines années».

«Encore une fois, il est clair pour moi qu'il peut aussi contenir de nouveaux projets», a déclaré le conseiller fédéral. Au final, la décision revient au Parlement. «Mais nous voulons l'analyser proprement.»

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