Environnement Les cas d'encéphalite à tique ont doublé

ATS

2.6.2020 - 16:54

Les cas d'encéphalite à tiques ont presque doublé par rapport à l'année dernière (archives).
Les cas d'encéphalite à tiques ont presque doublé par rapport à l'année dernière (archives).
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Cette année, 51 cas d'encéphalite à tiques ont déjà été signalés à l'OFSP, soit près de deux fois plus que l'année dernière. La douceur du printemps et des promenades en forêt plus fréquentes en raison du Covid-19 expliquent probablement cette augmentation.

Rien qu'au cours des quatre dernières semaines, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a enregistré 34 nouveaux cas d'encéphalite à tiques, selon le bulletin de l'OFSP de mardi. Il y a un an, il y en avait eu 17 durant la même période. Et il y a deux ans – une année record pour les tiques – 25.

Mark Witschi, chef de la section «Recommandations vaccinales» à l'OFSP, confirme que le nombre de cas signalés jusqu'à présent est élevé par rapport aux autres années. Les belles conditions météorologiques de ce début d'année combinées aux sorties des personnes en milieu naturel plus nombreuses en raison du coronavirus expliquent cette hausse.

La méningoencéphalite verno-estivale (MEVE) est causée par un virus et peut avoir une grave évolution. Les tiques ne sont touchées par ce virus que dans certaines régions. Il existe un vaccin contre la MEVE. L'OFSP le recommande à tous les adultes et enfants de plus de six ans qui vivent dans des zones endémiques.

Borréliose stable

Il n'existe pas de vaccination contre l'autre maladie transmise par les tiques, à savoir la maladie de Lyme. Elle est causée par des bactéries et peut être traitée avec des antibiotiques. Souvent, l'infection passe inaperçue.

Selon l'OFSP, 5200 visites chez des médecins pour des morsures de tiques ont été annoncées depuis le début de l'année jusqu' à fin avril. Les années précédentes, ce nombre se situait autour de 2000. En revanche, le nombre de cas de maladie de Lyme (ou borréliose) est resté au niveau de l'année précédente, soit 1300 cas.

Selon M. Witschi, il est possible que les chiffres aient été quelque peu faussés par le coronavirus. Toutefois, il se pourrait aussi que les tiques se soient manifestées plus tôt en raison des températures clémentes de ce printemps.

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