Sécurité Le dépôt de Mitholz doit être sécurisé

ATS

14.6.2019 - 13:01

«Il n'est pas possible de reporter les risques sur la prochaine génération», a affirmé Jürg Grossen à propos du site de munitions de Mitholz (BE). «Nous devons savoir quand et comment le site sera nettoyé».
«Il n'est pas possible de reporter les risques sur la prochaine génération», a affirmé Jürg Grossen à propos du site de munitions de Mitholz (BE). «Nous devons savoir quand et comment le site sera nettoyé».
Source: KEYSTONE/ADRIAN REUSSER

Le Conseil fédéral doit sécuriser rapidement l'ancien dépôt de munitions de Mitholz (BE). Le Conseil national a accepté vendredi par 131 voix contre 41 une motion de Jürg Grossen (PVL/BE) en ce sens.

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer. «Il n'est pas possible de reporter les risques sur la prochaine génération», a affirmé Jürg Grossen. «Nous devons savoir quand et comment le site sera nettoyé.»

Le Bernois exige que le site soit vidé «complètement et de manière appropriée», et que le Conseil fédéral présente un échéancier et un relevé des coûts au Parlement.

Risque d'explosion élevé

Selon un rapport d'experts de juin 2018, le risque d'explosion dans l'ancien dépôt est plus élevé qu'estimé jusque-là, fait valoir le Bernois dans sa motion. En avril 2019, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) qualifiait ce risque d'«inacceptable» et demandait également que le ministère de la défense agisse.

Construit lors de la Seconde guerre mondiale dans la montagne, à Mitholz, le dépôt a explosé en 1947. Il reste 3500 tonnes de munitions, soit plusieurs centaines de tonnes de substances explosives dans la caverne effondrée.

Rapport d'ici 2020

«Le Conseil fédéral partage le souci du motionnaire», a assuré la ministre de la défense Viola Amherd. Un groupe de travail étudie le dossier et doit rendre rapport d'ici 2020. Il ne peut actuellement pas garantir que l'ancien dépôt puisse être complètement vidé et rendu entièrement sûr comme le demande la motion.

«Il est possible que seule une évacuation partielle des munitions soit possible», a dit la ministre. «Le risque d'explosion serait trop grand si nous essayions actuellement d'évacuer les munitions», a-t-elle précisé. En vain.

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