Management «cassant» La directrice de Vaud Promotion annonce son départ

sj, ats

4.10.2024 - 11:37

La directrice de Vaud Promotion Florence Renggli démissionne. Le comité directeur de l'organe de la promotion vaudoise l'a annoncé vendredi dans un communiqué. En place depuis mars 2022, elle avait notamment été critiquée pour son style de management cassant.

Florence Renggli quitte la direction de Vaud Promotion. Elle était en poste depuis mars 2022 (archives).
Florence Renggli quitte la direction de Vaud Promotion. Elle était en poste depuis mars 2022 (archives).
imago/Belga

«Le comité directeur a pris acte avec regret de l'annonce du départ de Florence Renggli (...). Une direction ad interim sera nommée très prochainement pour gérer cette phase transitoire», indique-t-il dans un communiqué. Il précise avoir été informé «de la volonté de Mme Renggli de mettre un terme à ses relations contractuelles avec Vaud Promotion» le 1er octobre.

Son départ sera effectif à la convenance des deux parties, à court terme, le temps de la transmission des dossiers, est-il encore ajouté. Le comité directeur précise en outre qu'il ne fera aucune autre déclaration.

«Immense défi»

«Depuis près de trois ans, j’ai été très honorée d'occuper cette fonction qui marquait mon attachement profond au Canton de Vaud», déclare Florence Renggli, citée dans le communiqué «Je tiens avant tout à saluer le remarquable travail accompli par les équipes de Vaud Promotion. Ensemble, nous avons relevé un magnifique défi et je veux leur exprimer toute ma reconnaissance pour leur engagement, leur solidarité et leur soutien.»

De son côté, le président de Vaud Promotion, Michel Rochat, exprime «toute notre reconnaissance et notre admiration pour le travail incroyable accompli dans cette phase de mise en œuvre des missions confiées par l'Etat à Vaud Promotion». «Le défi était immense. Il a été relevé avec talent par la directrice et ses équipes, et les résultats déjà obtenus parlent d'eux-mêmes», affirme-t-il.

Nombreuses critiques

Cette démission intervient dans un contexte de plusieurs témoignages et critiques sur le climat de travail au sein de Vaud Promotion. Ils avaient été relayés par plusieurs médias et notamment une enquête de la RTS, évoquant de nombreux licenciements, départs et de vives tensions en moins de deux ans depuis l'arrivée de Florence Renggli à la tête de cette institution.

L'affaire avait rebondi en novembre dernier au Grand Conseil avec une question orale d'une députée de la gauche radicale à la ministre de l'économie Isabelle Moret. La conseillère d'Etat avait alors annoncé devant le plénum que «sur demande de son département, le comité directeur de Vaud Promotion avait mandaté une entreprise externe chargée de produire une analyse neutre et indépendante du climat de travail».

«Le but de cette analyse est de disposer d'un rapport objectif et factuel basé sur des interviews individuelles et anonymisées qui porteront sur le climat de travail, mais aussi sur le management et la gestion des ressources humaines au sein de Vaud Promotion», avait expliqué la ministre PLR.

Confiance pourtant renouvelée

Cette enquête avait conclu à un «environnement sain, non toxique et sans cas avérés de mobbing ou de harcèlement», avait indiqué en juin dernier à Keystone-ATS le comité directeur. Elle émettait toutefois plusieurs recommandations en lien avec «un style de management très exigeant et cassant, les enjeux autour du stress ressenti et une meilleure organisation du travail».

Le comité directeur constatait également que «les compétences et le management de la directrice n'était pas remis en cause et que les cadres étaient totalement alignés avec elle. L'enquête démontre donc le caractère infondé des allégations relayées dans certains médias», concluait-il.

Le comité se disait dès lors «pleinement conforté dans sa certitude d'avoir effectué les bons choix» et «renouvelait son entière confiance à l'équipe dirigeante en place et à sa directrice».

sj, ats