Erreur de casting Fiasco pour Viola Amherd: son secrétaire d'Etat n'entrera pas en fonction

klm/Trad

25.10.2023

La création d'un nouveau secrétariat d'Etat à la politique de sécurité, initiée par la conseillère fédérale Viola Amherd, s'avère difficile. En fait, c'est Jean-Daniel Ruch qui aurait dû le diriger. Mais comme ce dernier serait, selon certains rapports, sujet au chantage, il a dû se retirer.

La conseillère fédérale Viola Amherd est critiquée pour la nomination ratée du presque secrétaire d'Etat Jean-Daniel Ruch. On les voit ici avant la conférence de presse au cours de laquelle la nomination de Ruch a été communiquée.
La conseillère fédérale Viola Amherd est critiquée pour la nomination ratée du presque secrétaire d'Etat Jean-Daniel Ruch. On les voit ici avant la conférence de presse au cours de laquelle la nomination de Ruch a été communiquée.
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Comme le rapporte la SRF, la tête pensante du nouveau secrétariat d'Etat à la politique de sécurité fait défaut. En fait, il aurait dû s'agir de Jean-Daniel Ruch, actuellement ambassadeur en Turquie.

Le 15 septembre, ce dernier a d'ailleurs été présenté comme nouveau secrétaire d'État. Mais selon un rapport, il ne prendra pas ses fonctions. La cheffe du Département fédéral de la défense doit faire part aujourd'hui de ce revers à l'ensemble du Conseil fédéral.

«Un risque pour la sécurité»

Le Blick indique également avoir appris de différentes sources les raisons supposées qui auraient coûté son poste à Jean-Daniel Ruch. Ainsi, l'intéressé représenterait un «risque pour la sécurité». Son style de vie rendrait l'ambassadeur vulnérable au chantage, selon des sources proches du dossier. Le DDPS, lui, ne souhaite pas s'exprimer à ce sujet.

Pour Viola Amherd, le retrait de Ruch est un fiasco. La création du nouveau secrétariat d'Etat était l'un des projets prestigieux portés par la conseillère fédérale.

La nomination de Jean-Daniel Ruch a été confiée à une commission de sélection, dont faisait notamment partie le secrétaire général du DDPS Toni Eder. Lui aussi va maintenant quitter son bureau. Le moment de ce départ coïnciderait avec l'affaire Ruch.

Proximité avérée avec le Hamas

La nomination de Jean-Daniel Ruch avait déjà suscité des discussions auparavant. On a reproché à l'ambassadeur d'être proche du mouvement islamiste radical Hamas.

Sur mandat de l'ancienne ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey, alors en fonction, il a négocié avec le groupe terroriste. Le conseiller national UDC Alfred Heer, notamment, avait jugé inacceptable que Jean-Daniel Ruch accède au poste de secrétaire d'Etat en raison de ses agissements.

Un «like» sur la plateforme d'emploi Linkedin a également fait sensation.

Un «like» polémique sur Linkedin

Enfin sur le réseau social professionnel Linkedin, Jean-Daniel Ruch a cliqué sur «J'aime» pour un post qui appelait Viola Amherd «notre ministre de la guerre».

De nombreux internautes ont estimé que Pälvi Pulli, cheffe de la division Politique de sécurité du Département de la défense, était une candidate plus appropriée au poste de secrétaire d'Etat. Le fait que la commission se soit finalement décidée pour Jean-Daniel Ruch ne jette donc pas une lumière très flatteuse sur les processus de décision au sein du DDPS.

Viola Amherd, pourquoi êtes-vous restée au DDPS ?

Viola Amherd, pourquoi êtes-vous restée au DDPS ?

Dans le cadre du WEF, la Conseillère fédérale Viola Amherd a répondu aux questions de blue News.

19.01.2023

Les procédures de recrutement ont pourtant été renforcées après le scandale de l'ex-chef de l'armée Roland Nef. Malgré un contrôle de sécurité personnelle, ce n'est qu'après sa nomination que l'on a appris que l'ex-compagne de Nef avait porté plainte contre lui après qu'il l'ait harcelée pendant des mois.

Il faudra attendre pour savoir qui deviendra secrétaire d'Etat à la politique de sécurité. Selon les médias, le poste sera mis au concours.