Votations du 9 février Bâle-Campagne et Soleure votent sur le salaire minimum

me, ats

19.1.2025 - 09:12

Les citoyens des cantons de Bâle-Campagne et Soleure se prononcent le 9 février sur l'introduction d'un salaire minimum. L'initiative soumise à Bâle-Campagne exige une rémunération minimale de 22 francs par heure, celle votée à Soleure de 23 francs. Seule la gauche soutient ces propositions.

Cinq cantons ont déjà introduit le salaire minimum. Il s'agit de Genève, de Neuchâtel, du Jura, de Bâle-Ville et du Tessin. Une initiative a été déposée dans le canton de Fribourg.
Cinq cantons ont déjà introduit le salaire minimum. Il s'agit de Genève, de Neuchâtel, du Jura, de Bâle-Ville et du Tessin. Une initiative a été déposée dans le canton de Fribourg.
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Cinq cantons ont déjà introduit le salaire minimum. Il s'agit de Genève, de Neuchâtel, du Jura, de Bâle-Ville et du Tessin. Une initiative a été déposée dans le canton de Fribourg.

Les citoyens des villes de Zurich et de Winterthour (ZH) ont approuvé l'introduction d'un salaire minimum au niveau communal, mais le tribunal administratif zurichois a jugé qu'il est contraire au droit cantonal. La ville de Zurich a saisi le Tribunal fédéral. L'exécutif de Winterthour a déposé au TF un recours provisoire qui doit encore être confirmé par le législatif de la ville.

Le projet qui est voté à Bâle-Campagne prévoit que le salaire minimum doit s'appliquer à tous les employés. Il va donc plus loin que le système en vigueur à Bâle-Ville depuis juillet 2022, où les salariés bénéficiant d'une convention collective de travail ne sont pas soumis à l'obligation du salaire minimum.

Adaptation au renchérissement

L'initiative soumise à votation à Bâle-Campagne prévoit tout de même des exceptions, notamment pour les apprentis, les entreprises familiales, les stages temporaires et les jobs de vacances pour les jeunes. Elle stipule également que le salaire minimum doit être adapté chaque année au renchérissement.

Le gouvernement recommande de rejeter l'initiative. Il considère que l'introduction d'un salaire minimum cantonal comporte des risques pour la stabilité économique et la compétitivité. Le parlement a recommandé le rejet de l'initiative. Seuls le PS et les Vert-e-s soutiennent le texte.

Les Bâlois de la campagne votent aussi sur une révision partielle de la loi sur les droits politiques avec l'introduction du système du «double Pukelsheim» pour l'élection au parlement à partir de 2027. Il s'agit d'une méthode biproportionnelle plus équitable pour les petits partis. Ce système est déjà appliqué dans plusieurs cantons: Valais, Zurich, Argovie, Nidwald, Schwyz, Zoug, Schaffhouse et Uri.

Les partis de gauche et du centre soutiennent la réforme. La droite s'y oppose.

Salaires inférieurs à 4000 francs

L'initiative sur le salaire minimum soumis au vote à Soleure prévoit, elle aussi, une adaptation annuelle au renchérissement. Elle vise à «améliorer rapidement et efficacement» la situation des personnes qui perçoivent un salaire mensuel inférieur à 4000 francs pour un emploi à plein temps, notamment les employés des secteurs du nettoyage, du commerce de détail, de la restauration, de l'horticulture et des salons de coiffure.

Le gouvernement soleurois recommande de rejeter l'initiative. Selon lui, il existe déjà suffisamment d'instruments pour lutter contre les bas salaires, notamment le partenariat social, les conventions collectives de travail et les contrôles. Le parlement a rejeté l'initiative par 67 voix contre 29. Seuls les groupes socialistes et des Vert-e-s ont soutenu le texte.

Les citoyens soleurois se prononcent également sur une révision totale de la loi sur l'énergie. Le parlement l'a acceptée par 67 voix contre 19. Seul parti opposé à cette révision, l'UDC a lancé le référendum.

En 2018, les citoyens ont rejeté par 70,5% une révision de la loi. La version soumise au vote le 9 février est un compromis. L'interdiction des chauffages à combustibles fossiles, en grande partie à l'origine du rejet en 2018, ne figure plus dans la nouvelle version. Celle-ci prévoit toutefois des limites contraignantes en matière de rejet de CO2 pour les chauffages.