Impact négatif Voir trop de vidéos courtes fait décliner les résultats scolaires 

Relax

22.1.2025 - 17:41

(ETX Daily Up) – Entre les Reels sur Instagram, les vidéos sur TikTok et sur Snapchat, les contenus courts sur les réseaux sociaux sont privilégiés par les jeunes utilisateurs. Une tendance qui semble avoir un impact négatif sur leurs résultats scolaires. Selon une étude chinoise, plus les écoliers consomment ce type de vidéos, moins ils ont de chances de réussir à l'école.

En Chine, le nombre d'utilisateurs d'applications de vidéos courtes représente environ 91,5% de l'ensemble des internautes, affirme l'étude.
En Chine, le nombre d'utilisateurs d'applications de vidéos courtes représente environ 91,5% de l'ensemble des internautes, affirme l'étude.
izusek / Getty Images

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C'est un grief de plus contre les réseaux sociaux. Alors que certaines études ont déjà dénoncé les effets négatifs des formats courts, favorisant notamment l'ennui, une nouvelle étude menée par des chercheurs de la Chinese Academy of Sciences, publiée sur PLOS One, met en lumière l'impact, là encore négatif, sur les résultats scolaires des jeunes écoliers.

En analysant les habitudes de 1052 élèves de primaire à Shenzhen, en Chine, les chercheurs ont établi un lien entre leur manque d'attention significatif et leur consommation massive de vidéos courtes: «Les vidéos courtes sont souvent conçues avec des visuels très attrayants et un contenu rapide et captivant, ce qui peut créer une dépendance chez les jeunes utilisateurs. Cette dépendance peut se traduire par un engagement prolongé, ce qui risque de détourner le temps et l'énergie des élèves de leurs études», indique l'étude.

Un problème qui concerne davantage les jeunes étudiants chinois: «La proportion de mineurs utilisant des applications de vidéos courtes comme Kwai et TikTok atteint 65,3%, ce qui fait des vidéos courtes une plateforme essentielle pour leur vie en ligne. Les statistiques montrent que l'utilisation des applications de vidéos courtes parmi les élèves de l'école primaire a atteint 66%, un chiffre encore plus élevé que celui des élèves de l'école secondaire (62,7%)», précise l'étude.

Les résultats de l'étude sont clairs: la consommation de vidéos courtes diminue l'attention des étudiants et, par conséquent, leurs capacités à se concentrer en classe et donc à réussir leurs examens: «Les résultats de la recherche ont confirmé le lien étroit entre l'utilisation excessive de vidéos courtes chez les élèves de l'école primaire et la baisse des résultats scolaires, soulignant l'impact potentiel des médias sur les résultats scolaires des élèves.», confirme l'étude.

Avec la multiplication de médias diffusant des vidéos courtes, l'étude souligne la «menace potentielle pour les capacités cognitives des élèves» et «l'impact à long terme des médias numériques sur le développement cognitif des enfants».

Pourtant, les enfants ne sont pas les seuls responsables de cette situation. La modération gérée par les parents apparaît comme une variable importante dans cette équation: «L'utilisation des vidéos courtes par les parents a un effet de modèle sur les enfants, leur faisant percevoir l'utilisation des vidéos courtes comme un comportement acceptable sans générer d'attitudes négatives ou exercer consciemment un contrôle de soi», expliquent les chercheurs.

En somme, si un des parents regarde aussi souvent des vidéos courtes, l'enfant n'aura pas de scrupules à en consommer davantage et sera aussi surtout moins contrôlé.

Selon l'étude, les parents ont donc un rôle essentiel à jouer pour le bien-être de leur progéniture et pour leurs résultats académiques: «La gestion des médias numériques au sein de l'environnement familial devrait être cruciale pour façonner l'attention et les résultats scolaires des enfants. Les parents doivent être conscients de l'impact de leur comportement en matière d'utilisation des médias sur leurs enfants et s'efforcer d'établir des modèles positifs d'utilisation des vidéos courtes.»

Pour les aider dans cette tâche, l'étude avance des pistes comme le fait de respecter un temps imparti pour cette activité: «Les parents et les enfants pourraient se mettre d'accord pour limiter le temps passé à utiliser des vidéos courtes et s'y tenir collectivement, en encourageant davantage d'activités de plein air et de communication en face à face.»