Projections de l'inflationTrump rend l'environnement économique plus «incertain» que le Covid
ATS
16.3.2025 - 12:24
Les offensives politiques de Donald Trump sont synonymes d'encore plus «d'incertitudes» qu'à l'époque de la pandémie de Covid-19 pour l'environnement économique mondial, estime le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE).
Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain a lancé toute une série d'offensives commerciales contre ses alliés comme ses concurrents (archives).
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16.03.2025, 12:24
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Dans ses projections de l'inflation, la BCE doit «prendre en compte l'incertitude de l'environnement actuel, qui est encore plus élevée qu'elle ne l'était pendant la pandémie», affirme Luis de Guindos dans un entretien publié dimanche dans le Sunday Times.
La perspective de droits de douane imposés par les Etats-Unis et les répliques de leurs partenaires commerciaux provoque «beaucoup d'incertitudes» et rend «la situation actuelle très volatile», ajoute le numéro deux de Christine Lagarde.
«On dirait que chaque jour, une nouvelle taxe est imposée ou qu'une taxe annoncée est retirée», résume l'ex-ministre espagnol de l'économie.
«Perdant-perdant»
Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain a lancé toute une série d'offensives commerciales contre ses alliés comme ses concurrents, affirmant que les Etats-Unis étaient injustement traités dans les échanges internationaux.
«Une guerre commerciale serait une situation perdant-perdant pour tout le monde», car elle pénaliserait la croissance via l'augmentation des prix, souligne Luis de Guindos.
Outre les droits de douane, «la dérégulation» financière voulue par l'administration Trump est une autre «source d'incertitude», tout comme la réduction des impôts sur les bénéfices des entreprises, qui «pourrait affecter les flux de capitaux à travers l'Atlantique», craint-il.
Plan de réarmement
Face à la remise en cause de l'engagement militaire, le plan de réarmement de la Commission européenne, qui vise une augmentation des dépenses des Etats membres à hauteur de 1,5 % du PIB, est «certainement une décision dans la bonne direction». Mais l'absence de «détails» empêche pour l'heure «une évaluation précise de son impact sur l'économie», relève Luis de Guindos.
Malgré le contexte d'«incertitudes», «le processus de désinflation est sur la bonne voie», assure-t-il, confiant dans la perspective que l'inflation «convergera de manière durable» vers l'objectif de 2% «d'ici la fin de cette année ou le début de l'année prochaine».
L'institut définit la stabilité des prix à ce niveau, qui renforce la confiance des ménages et entreprises pour consommer et investir.