«Tuez le texte!»Trump contre un accord au Congrès devant éviter un «shutdown»
ATS
18.12.2024 - 23:26
Donald Trump a exprimé mercredi son opposition à un accord budgétaire négocié au Congrès entre des élus républicains et démocrates. Son refus laisse planer encore davantage le spectre d'une paralysie de l'Etat fédéral à la date limite de vendredi soir minuit.
Keystone-SDA
18.12.2024, 23:26
18.12.2024, 23:50
ATS
Le président élu et son futur vice-président J.D. Vance se sont prononcés dans un communiqué conjoint contre le texte. Ils affirment que toute concession aux démocrates représente «une trahison de notre pays» et que les républicains ne doivent pas se laisser intimider par la menace de cette paralysie de l'Etat, le «shutdown».
«Nous devrions adopter un texte de dépense épuré qui ne donne pas (...) aux démocrates tout ce qu'ils veulent», ont argué les deux futurs dirigeants, qui prendront leurs fonctions le 20 janvier.
Accord de 1500 pages
Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, avait présenté mardi cet accord budgétaire de plus de 1500 pages, négocié avec les démocrates, qui comprenait notamment plus de 100 milliards de dollars d'aide contre les catastrophes naturelles demandés par Joe Biden, ainsi que 10 milliards de dollars d'aide aux agriculteurs américains, mais aussi une augmentation du salaire des élus du Congrès.
Le texte permettrait de financer l'Etat fédéral jusque mi-mars et d'éviter ainsi le «shutdown» avant l'heure fatidique de vendredi soir minuit.
Sans cela, les Etats-Unis connaîtraient donc une paralysie des services publics fédéraux, avec à la clé notamment le chômage technique pour des centaines de milliers de fonctionnaires, le gel de plusieurs aides sociales, ou encore la fermeture de certaines crèches. Une situation extrêmement impopulaire, d'autant plus à l'approche de Noël.
Opposition de Musk
Mais dès la publication de l'accord négocié au Congrès, des élus trumpistes – partisans d'une cure d'amaigrissement de l'Etat fédéral – se sont insurgés face à ce qu'ils considèrent être des dépenses irraisonnées.
C'est par exemple le cas d'Elon Musk, nommé par Donald Trump à la tête d'une commission devant sabrer dans les dépenses publiques, qui a attaqué le texte dans une longue série de posts mercredi sur son réseau social X.
«Tuez le texte!», a notamment écrit l'homme le plus riche du monde à plusieurs reprises. «Tout élu à la Chambre ou au Sénat qui vote pour ce projet de dépenses scandaleux mérite de perdre son élection dans deux ans», a aussi lancé le patron de Tesla et SpaceX.