Syrie «Une partie» du personnel diplomatique russe a été évacué

AFP

15.12.2024 - 18:34

Une partie du personnel diplomatique russe à Damas a été rapatriée dimanche depuis la Syrie vers la Russie, a annoncé la diplomatie du Kremlin, une semaine après la chute de son allié Bachar al-Assad.

Les minarets des mosquées de la ville de Douma, à l'est de la capitale syrienne Damas, le 15 décembre 2024. - Les rebelles islamistes ont pris Damas lors d'une offensive éclair le 8 décembre, chassant le président Bachar al-Assad et mettant fin à cinq décennies de régime Baas en Syrie. 
Les minarets des mosquées de la ville de Douma, à l'est de la capitale syrienne Damas, le 15 décembre 2024. - Les rebelles islamistes ont pris Damas lors d'une offensive éclair le 8 décembre, chassant le président Bachar al-Assad et mettant fin à cinq décennies de régime Baas en Syrie. 
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«Le 15 décembre, le retrait d'une partie du personnel de la répresentation (diplomatique) russe à Damas a été effectué lors d'un vol spécial de l'armée de l'air russe (...) parti de la base aérienne de Hmeimim» en Syrie, a indiqué le département des situations de crise du ministère russe des Affaires étrangères.

Il précise que le vol est arrivé à l'aéroport Tchkalovski, près de Moscou, mais n'indique pas combien de personnes ont été rapatriées.

Des membres des missions diplomatiques du Bélarus, de la Corée du Nord et de l'Abkhazie, une région séparatiste de Géorgie soutenue par Moscou, se trouvaient également à bord de ce vol en provenance de Syrie, ajoute cette source.

«L'ambassade de Russie à Damas continue à fonctionner», conclut le communiqué publié sur Telegram.

A l'issue d'une offensive de onze jours, la coalition rebelle dominée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a renversé dimanche dernier le pouvoir de Bachar al-Assad, qui s'est réfugié en Russie avec sa famille.

Cette chute a constitué un revers sérieux pour Moscou, qui était, avec l'Iran, le principal allié de l'ex-président syrien et intervenait militairement en Syrie depuis 2015.

Le sort des deux bases militaires russes en Syrie – la base navale de Tartous et l'aérodrome militaire de Hmeimim – est désormais en question.

Il s'agit d'infrastructures clés de la Russie pour maintenir son influence au Moyen-Orient, dans le bassin méditerranéen et jusqu'en Afrique.

Mercredi, le porte-parole du Kremlin a dit que Moscou était en contact avec les nouvelles autorités en Syrie concernant l'avenir de ces bases.

bur/fio