Après le Brésil et l'Espagne Milei déclenche une querelle diplomatique avec la Bolivie

ATS

1.7.2024 - 21:45

La Bolivie a rappelé lundi pour consultations son ambassadeur en Argentine après une nouvelle querelle diplomatique ouverte par le président Javier Milei. Ce dernier ne se rendra par ailleurs pas au sommet du Mercosur, où il devait rencontrer le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

M. Milei avait déjà déclenché des querelles diplomatiques avec le Brésil et l'Espagne, et leurs dirigeants de gauche (archives).
M. Milei avait déjà déclenché des querelles diplomatiques avec le Brésil et l'Espagne, et leurs dirigeants de gauche (archives).
KEYSTONE

1.7.2024 - 21:45

«La présidence rejette la fausse dénonciation d'un coup d'État faite par le gouvernement bolivien, confirmé comme faux aujourd'hui», indique un communiqué du bureau de la présidence argentine publié dans la nuit de dimanche à lundi.

L'ancien président bolivien Evo Morales avait accusé dimanche son successeur Luis Arce d'avoir «menti» au sujet d'un «auto-coup d'État» à La Paz. Luis Arce a maintenu dimanche que «clairement», «un coup d'Etat militaire raté» a eu lieu mercredi.

En signe de mécontentement face au parti pris du président argentin, la Bolivie a rappelé lundi son ambassadeur en Argentine pour consultations.

Parallèlement, le ministère bolivien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur argentin à La Paz pour lui faire part de son «rejet énergique des déclarations» faites par le bureau du président Milei.

Querelles diplomatiques

M. Milei avait déjà déclenché des querelles diplomatiques avec le Brésil et l'Espagne, et leurs dirigeants de gauche, le président Luiz Inacio Lula da Silva et le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez.

Javier Milei a notamment qualifié son homologue brésilien de «petit gauchiste» à l'«ego enflammé».

Les deux hommes devaient se retrouver le 8 juillet à Asuncion lors du sommet du Mercosur. Mais lundi, la présidence argentine a annoncé que M. Milei, «pour des raisons d'agenda», ne se rendrait pas au sommet du bloc commercial formé par le Brésil, l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et la Bolivie.

L'Espagne avait retiré fin mai son ambassadeur à Buenos Aires après la crise diplomatique déclenchée par Javier Milei, qui avait traité l'épouse de M. Sanchez de «femme corrompue».

ATS