Meeting Marine Le Pen ne regrette pas «un seul instant» la censure et tacle «le parti unique»

AFP

15.12.2024

Marine Le Pen a déclaré dimanche ne pas regretter «un seul instant» la censure du gouvernement Barnier et qualifié les partis politiques qui s'y sont opposés de «tartuffes», dimanche lors d'un meeting à Etrépagny (Normandie).

Marine Le Pen prononce un discours lors d'un meeting à Etrepagny, dans le centre de la France, le 15 décembre 2024. 
Marine Le Pen prononce un discours lors d'un meeting à Etrepagny, dans le centre de la France, le 15 décembre 2024. 
Photo JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

AFP

«En observant (...) l'étalage de médiocrité et de bassesse de nos opposants politiques, cette décision, je ne la regrette pas», a affirmé la présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale, à plus de 1.000 sympathisants réunis dans une discothèque de cette ville située dans l'Eure.

«En dix jours, tous ces partis de tartuffes se sont mués (...) en un véritable parti unique (...) qui était déjà une entente électorale contre nature (...) prête à tout pour s'attribuer des postes ministériels», a-t-elle ajouté.

Marine Le Pen a assuré que cette censure avait été décidée «avec calme et détermination» pour protéger à la fois ses électeurs et les Français, de «40 milliards d'impôts supplémentaires, de la hausse continue des prix de l'énergie» ou encore de «l'immigration toujours plus massive».

Au-delà des forces politiques, la cheffe des députés RN s'en est prise à la FNSEA, «ce syndicat (...) qui nous explique avec insistance, depuis des années, que l'Union européenne et les accords de libre-échange représentent une chance unique pour la France, pour ses exportations et pour ses producteurs».

De nombreuses actions de protestation, le plus souvent revendiquées par la FNSEA, premier syndicat agricole, ont visé des députés du Nouveau Front populaire (NFP) et du RN, qui ont voté la censure du gouvernement la semaine dernière.

Pour le président du RN Jordan Bardella qui s'est exprimé par la suite, «le moment profondément politique que l'on vient de vivre a clarifié les choses». Et de tacler au passage, la gauche «prête à se rallier» au président de la République Emmanuel Macron, quitte à faire «voler en éclats le Nouveau Front populaire».

Avant de pouvoir former un nouveau gouvernement, le nouveau Premier ministre François Bayrou va recevoir à compter de lundi les groupes parlementaires et les responsables de partis «par leur ordre d'importance» numérique à l'Assemblée nationale, a annoncé son entourage à l'AFP.

Marine Le Pen et Jordan Bardella seront les premiers reçus à Matignon à 9H00.

law/sl/jco