France Manifestations «pour les droits sociaux et libertés»

ATS

5.12.2020 - 15:33

Plusieurs milliers de personnes dont de nombreux «gilets jaunes» ont commencé à défiler samedi à Paris. Ils manifestent contre la précarité et pour les libertés, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Plusieurs milliers de personnes dont de nombreux «gilets jaunes» ont commencé à défiler samedi à Paris. Ils manifestent contre la précarité et pour les libertés, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Source : Keystone

Plusieurs milliers de personnes dont de nombreux «gilets jaunes» ont commencé à défiler samedi à Paris. Ils manifestent contre la précarité et pour les libertés, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Au total, une centaine de rassemblements sont prévus dans tout le pays, maintenant la pression au lendemain de l'intervention du président Emmanuel Macron qui a rejeté les accusations de dérive autoritaire en France. Au milieu de ballons syndicaux, le défilé parisien se déroulait dans la fumée des fumigènes et le bruit des pétards, au son notamment de «Tout le monde déteste la police».

La présence policière était importante, par crainte de débordements comme samedi dernier, où la manifestation avait été marquée par de violents heurts. Initialement prévue comme un rassemblement syndical contre la précarité, la journée de samedi voit s'agréger la contestation contre les violences policières et la loi sécurité globale

Cette loi mobilise les défenseurs des libertés depuis plusieurs semaines. Le texte prévoit notamment un encadrement de la diffusion d'images de policiers en opération.

Sous une pancarte demandant «retrait de la loi Sécurité globale», le secrétaire général du syndicat CGT Philippe Martinez a estimé que les causes convergeaient: «Il n'y a pas d'opposition entre les libertés publiques et individuelles et le fait de se battre contre la précarité et le chômage, surtout dans la période», a-t-il déclaré à l'AFP, en citant les «abus des employeurs» et «les plans sociaux qui tombent».

Les manifestants entendent aussi dénoncer les violences policières après deux affaires fin novembre qui ont provoqué une onde de choc en France: le passage à tabac d'un producteur noir – pour lequel 3 policiers ont été inculpés – et l'évacuation brutale d'un camp de migrants à Paris.

«En deux ans, j'en ai vu des violences, c'est anormal qu'on ne puisse pas filmer», a déclaré à l'AFP Nadine, une «gilet jaune», mouvement de contestation sociale né fin 2018 marqué par des manifestations régulières pendant plus d'un an, dont certaines très violentes.

Macron parle aux jeunes

Accusé de multiplier les mesures «liberticides», Emmanuel Macron a tenu vendredi à s'adresser directement aux jeunes, très présents lors des dernières manifestations, dans un entretien au média en ligne Brut vendredi.

«Je ne peux pas laisser dire qu'on réduit les libertés en France», a affirmé le président. «C'est un grand mensonge. On n'est pas la Hongrie ou la Turquie».

Le chef de l'Etat a prôné l'apaisement, en dénonçant à la fois les violences de certains policiers et celles commises contre les forces de l'ordre.

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ATS