Grippe intestinale Malade, Erdogan annule ses engagements de campagne

ATS

26.4.2023 - 13:07

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annulé mercredi ses engagements publics en raison d'un virus intestinal. Il mène une campagne tambour battant pour sa réélection le 14 mai.

Le chef de l'Etat avait prononcé trois discours de campagne mardi, à moins de 20 jours des élections présidentielle et législatives, que les sondages annoncent comme très disputées.
Le chef de l'Etat avait prononcé trois discours de campagne mardi, à moins de 20 jours des élections présidentielle et législatives, que les sondages annoncent comme très disputées.
KEYSTONE

Le chef de l'Etat, âgé de 69 ans dont vingt au pouvoir, avait déjà dû interrompre mardi soir une interview en direct à la télévision pour cause de «grippe intestinale». «Je vais me reposer à la maison aujourd'hui sur conseil des médecins», a annoncé sur Twitter le dirigeant turc.

«Malheureusement, nous ne pourrons pas nous réunir avec nos frères de Kirikkale, Yozgat et Sivas aujourd'hui. Je demande pardon à tous», a tweeté M. Erdogan, énumérant des localités d'Anatolie centrale où il devait prendre la parole.

Le chef de l'Etat avait prononcé trois discours de campagne mardi, à moins de 20 jours des élections présidentielle et législatives, que les sondages annoncent comme très disputées. Mardi soir, après une interruption d'une quinzaine de minutes de l'émission en direct, M. Erdogan était revenu à l'antenne, le teint pâle et les yeux rougis, en s'excusant d'avoir été malade.

«Hier et aujourd'hui il y a eu beaucoup de travail. A cause de cela j'ai attrapé une grippe intestinale», avait-il justifié. «A un moment, je me suis demandé si ce serait mal pris que nous annulions l'émission. Mais nous avions promis. Je demande votre pardon et celui de vos téléspectateurs», avait-il ajouté, les traits tirés.

Démarche ralentie

Son principal rival, Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, candidat de l'Alliance nationale qui réunit six partis de l'opposition, a aussitôt souhaité un «bon rétablissement» au chef de l'Etat. Plusieurs autres dirigeants de l'Alliance ont adressé leurs voeux de rétablissement au président turc.

Le chef de l'Etat, à la démarche parfois ralentie, aligne deux à trois meetings quotidiens pour sa campagne et pendant le ramadan il a en outre partagé chaque soir un iftar – le repas de rupture du jeûne – dans une localité différente.

Il prévoit de maintenir un rythme de rencontres élevés à travers le pays dans la dernière ligne droite avant le double scrutin du 14 mai. Le chef de l'Etat a indiqué mercredi qu'il reprendrait «si Dieu le veut» son programme dès jeudi. M. Erdogan doit notamment inaugurer jeudi la première centrale nucléaire de Turquie, construite par le géant nucléaire russe Rosatom, à Akkuyu (Sud).

La santé du dirigeant turc avait alimenté les spéculations après une opération du gros intestin fin 2011, suivie d'une nouvelle intervention chirurgicale l'année suivante. M. Erdogan, alors Premier ministre, avait démenti publiquement souffrir d'un cancer du colon, expliquant que les opérations visaient à lui enlever des polypes.

ATS