Codogno, près de Milan, ainsi que d'autres villes du nord de l'Italie ont été placées en quarantaine pour contenir la propagation du nouveau coronavirus.
Le Carnaval de Venise, où des cas de contamination ont été identifiés dimanche, aurait dû achever ses festivités mardi.
Spectateurs de la semaine de la mode portant des masques à Milan.
Le coronavirus a fait 3 morts en Italie
Codogno, près de Milan, ainsi que d'autres villes du nord de l'Italie ont été placées en quarantaine pour contenir la propagation du nouveau coronavirus.
Le Carnaval de Venise, où des cas de contamination ont été identifiés dimanche, aurait dû achever ses festivités mardi.
Spectateurs de la semaine de la mode portant des masques à Milan.
Le nouveau coronavirus a fait dimanche un troisième mort en Italie, qui a mis 11 villes en quarantaine. Il a aussi forcé la Corée du Sud à proclamer l'état d'alerte maximum, et plusieurs pays à se protéger de la propagation rapide du virus en Iran.
La troisième victime du coronavirus en Italie est une femme âgée atteinte d'un cancer à Crema, près de Cremone en Lombardie, ont indiqué les autorités.
Le chef de la Protection civile Angelo Borrelli a précisé que l'Italie, pays le plus touché d'Europe, comptait désormais 149 cas sans compter les trois personnes décédées, dont «110 contaminés en Lombardie, 21 en Vénétie, neuf en Emilie Romagne et deux dans le Latium». Ces deux derniers cas ont été contractés hors d'Italie.
«55 personnes sont hospitalisées avec des symptômes, 25 en thérapie intensive, 19 à l'isolement et 27 en cours de contrôle», a-t-il ajouté.
Carnaval de Venise annulé
Suite aux derniers développements, la Vénétie, qui avait enregistré vendredi le premier décès en Italie et en Europe, a annulé les festivités du Carnaval de Venise, qui devait se terminer mardi. Les manifestations sportives ont également été stoppées et les écoles fermées jusqu'au 1er mars.
Onze villes dans le nord du pays se sont réveillées dimanche en quarantaine, après l'adoption samedi soir d'un décret-loi très strict – dix de Lombardie et une proche de Padoue, en Vénétie. Environ 52'000 personnes sont concernées.
Le principal foyer de l'épidémie autochtone de Covid-19 se trouve autour de Codogno, une localité de 15'000 habitants, dont beaucoup travaillent dans la zone ou à Milan, à 60 km de là.
La Suisse suit la situation
En Suisse, où aucun cas de contamination n'a été enregistré à ce jour, les autorités suivent de près l'évolution de la situation en Italie. La crainte d'une propagation augmente au Tessin, où les hôpitaux isolent tous les patients présentant des symptômes.
Aucune mesure supplémentaire n'est prévue pour l'heure, a précisé un porte-parole de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) à Keystone-ATS.
Les frontières avec l'Iran se ferment
L'Iran est de son côté devenu dimanche le pays où le nouveau coronavirus a fait le plus de morts hors de Chine avec huit décès, poussant plusieurs de ses voisins à fermer leurs frontières ou à interdire les voyages vers et depuis ce pays.
Ailleurs au Moyen-Orient, la Jordanie a interdit l'entrée à tout non Jordanien venant de Chine, d'Iran et de Corée du Sud, alors qu'en Israël, 180 écoliers ont été appelés à rester cloîtrés chez eux pendant 14 jours après avoir été en contact avec des touristes sud-coréens ayant contracté le nouveau coronavirus.
Nouveaux cas en Corée du Sud
En Corée du Sud, le gouvernement a rehaussé «au plus haut» son niveau d'alerte concernant le coronavirus après plusieurs jours consécutifs de hausse inquiétante des cas de contamination. Le nombre de malades dans le pays s'est accru dimanche de 169 cas, portant à 602 le nombre de personnes contaminées au Covid-19. Six personnes sont décédées.
La Corée du Sud compte le deuxième plus grand nombre de malades sur son sol, après la Chine, d'où l'épidémie est partie – exception faite du foyer d'infection du paquebot Diamond Princess au Japon, dont un troisième passager est décédé.
L'épidémie est «à un tournant décisif. Les prochains jours seront cruciaux», a affirmé dimanche le président sud-coréen Moon Jae-in à l'issue d'une réunion de son gouvernement sur ce sujet.
Risques d'expansion
En Chine, le président Xi Jinping a qualifié le coronavirus de plus grave urgence sanitaire depuis la fondation du régime communiste en 1949. Il a reconnu «des lacunes» dans la réponse à l'épidémie, alors que le nombre de victimes a grimpé 2442 morts après l'annonce de 97 décès supplémentaires, tous sauf un dans la province centrale du Hubei, berceau de la nouvelle maladie.
La commission nationale (ministère) de la Santé a aussi fait état de 648 nouveaux cas confirmés de contamination dans tout le pays, ce qui porte à près de 77'000 le total des contaminations en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao).
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