Russie La justice remet en liberté le «fugitif Ferrari» recherché par les Etats-Unis

Un tribunal russe a ordonné samedi la libération d'un citoyen israélo-canadien, Joshua Cartu, qui avait été arrêté en début de semaine à la demande des Etats-Unis pour des délits financiers présumés.

AFP

24.08.2024, 16:48

24.08.2024, 16:51

Marjorie Kublun

Surnommé le «fugitif Ferrari», ce pilote de course et entrepreneur est accusé, avec ses frères, d'avoir escroqué des millions de dollars à des investisseurs.

Il avait été arrêté lundi par l'unité russe d'Interpol à l'aéroport Poulkovo de Saint-Pétersbourg après un avis de recherche des Etats-Unis.

Le tribunal du district Moskovski de Saint-Pétersbourg a décidé samedi de «mettre fin à la procédure» contre M. Cartu, précisant que la Russie n'avait pas reçu de demande officielle d'extradition de la part des Etats-Unis.

La Russie n'a pas de traité d'extradition avec les Etats-Unis, mais les deux pays ont procédé le mois dernier à un important échange de prisonniers impliquant des opposants et journalistes d'un côté et des espions présumés de l'autre.

Le service de presse des tribunaux de Saint-Pétersbourg a précisé que M. Cartu fait l'objet d'une «notice rouge» d'Interpol en raison des accusations selon lesquelles il aurait, entre 2013 et 2017 avec un groupe de personnes, escroqué des investisseurs aux Etats-Unis pour un montant d'environ 60 millions de dollars.

En 2021, le gouvernement américain avait porté plainte pour fraude contre M. Cartu et d'autres personnes, dont ses deux frères, David et Jonathan, pour conspiration en vue de commettre une fraude.

Les comptes de M. Cartu sur Instagram et Facebook sont suivis par des centaines de milliers de personnes. Ils montrent un train de vie luxueux et des voitures de course.

Dans des interviews accordées à des médias britanniques, il s'est décrit comme un entrepreneur dans le domaine de la technologie et des voitures de course, possédant sa propre flotte de Ferrari.

Le ministère canadien des Affaires étrangères a déclaré mardi qu'il était «au courant de l'arrestation d'un Canadien en Russie» et qu'il avait proposé une assistance consulaire.

bur/jt