Paix avec la Russie Kiev pas en position de force avant d'éventuelles négociations

ATS

13.1.2025 - 20:55

L'Ukraine n'est pas aujourd'hui dans la position de force nécessaire avant l'ouverture d'éventuelles négociations de paix avec la Russie, a averti lundi le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte.

Marc Rutte demande aux Européens de dépenser plus pour leur défense. "Nous sommes en sécurité maintenant, mais pas dans quatre ou cinq ans", a-t-il averti. "Donc, si vous ne le faites pas, commencez à apprendre le russe ou partez en Nouvelle-Zélande", a-t-il ironisé devant les eurodéputés.
Marc Rutte demande aux Européens de dépenser plus pour leur défense. "Nous sommes en sécurité maintenant, mais pas dans quatre ou cinq ans", a-t-il averti. "Donc, si vous ne le faites pas, commencez à apprendre le russe ou partez en Nouvelle-Zélande", a-t-il ironisé devant les eurodéputés.
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Keystone-SDA

«L'Ukraine n'en est pas là, parce qu'ils (les Ukrainiens) ne peuvent pas en ce moment négocier depuis une position de force», a déclaré le responsable néerlandais lors d'une intervention devant le Parlement européen à Bruxelles.

Et, a-t-il ajouté, «nous devons faire plus pour s'assurer que, en changeant la trajectoire de ce conflit, ils seront en mesure d'atteindre cette position de force».

Donner des moyens à Kiev

Mark Rutte insiste depuis son arrivée début octobre à la tête de l'Otan pour donner à l'Ukraine les moyens, notamment militaires, d'être en position de force face à la Russie, dans le cas où des négociations de paix devaient s'ouvrir.

Le président élu américain Donald Trump, qui entre en fonctions lundi prochain, a lui promis pendant sa campagne électorale de mettre un terme à ce conflit entre l'Ukraine et la Russie en moins de 24 heures. Il s'est depuis donné davantage de temps, mais des discussions pourraient néanmoins s'ouvrir rapidement, à la faveur notamment d'une rencontre entre lui et le président russe Vladimir Poutine.

Ce dernier est «ouvert au contact» avec Donald Trump sans conditions préalables, a annoncé vendredi le Kremlin, saluant la volonté du président élu américain de «résoudre les problèmes par le dialogue».

Dépenser plus pour la défense

M. Rutte a également appelé les Européens à dépenser plus pour leur défense, face à la menace russe, bien au-delà du niveau actuel, y compris en réduisant une «petite fraction» des dépenses sociales en Europe.

Les 32 pays de l'Otan se sont engagés en 2014 à consacrer au moins 2% de leur Produit intérieur brut à leurs dépenses militaires, mais seuls 23 d'entre eux ont atteint cet objectif l'an dernier.

Ou «commencer à apprendre le russe»

Le chef de l'Otan s'est refusé à fixer un nouvel objectif mais a rappelé que le niveau de 2% était «loin d'être suffisant». «Nous sommes en sécurité maintenant, mais pas dans quatre ou cinq ans», a-t-il averti.

«Donc, si vous ne le faites pas, commencez à apprendre le russe ou partez en Nouvelle-Zélande», a-t-il ironisé devant les eurodéputés.