Kamala Harris s'est engagée mercredi à «aider» Donald Trump dans le transfert du pouvoir après la victoire sans appel du républicain dans la course à la Maison Blanche, qui a provoqué une onde de choc aux Etats-Unis et à travers le monde.
Kamala Harris accepte et promet d’«aider» Trump dans la transition
Dans son discours de concession, la vice-présidente Kamala Harris déclare à ses partisans déçus qu'elle s'engage à aider Donald Trump et son équipe à assurer la transition.
06.11.2024
«Nous devons accepter les résultats de cette élection», a lancé, combative, la vice-présidente démocrate, qui a été défaite sèchement par le tribun.
Le retour fracassant du milliardaire républicain est d'autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d'assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal.
Le pays s'attendait à une longue attente tant les sondages donnaient les deux candidats au coude-à-coude. Au final, l'affaire a été pliée en quelques heures.
L'ancien président a fait tomber un à un les Etats les plus disputés, enterrant les espoirs des démocrates.
«Unité»
Dans son discours de victoire mercredi, Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, a lancé un appel à l'"unité" après avoir lui-même agoni sa rivale d'injures durant la campagne.
Le républicain ne s'est pas exprimé publiquement depuis, mais il a d'après son équipe réitéré la nécessité «d'unifier le pays» lors d'un échange téléphonique avec Kamala Harris.
Selon l'exécutif américain, Donald Trump a également reçu les félicitations de Joe Biden, qui a invité le milliardaire à la Maison Blanche.
Le dirigeant démocrate de 81 ans s'adressera à la nation jeudi pour évoquer les résultats de l'élection.
Comment réconcilier ces deux Amériques que tout sépare?
Si le retour à la Maison Blanche du républicain plonge des millions d'Américains, notamment des zones rurales, dans l'euphorie, nombre d'autres sont sonnés, angoissés par sa rhétorique de plus en plus dure.
Donald Trump, second président américain à remporter deux mandats non consécutifs en plus d'un siècle, avait quitté la Maison Blanche en 2021 sans reconnaître sa défaite. Ses partisans avaient alors attaqué le Capitole, provoquant un chaos inimaginable.
Mais le tribun républicain est parvenu, comme en 2016, à convaincre les Américains qu'il comprenait mieux que personne leurs difficultés du quotidien.
Mieux, en tout cas, que Kamala Harris qui a dû mener une campagne éclair après le retrait spectaculaire de Joe Biden en juillet.
ATS