Guerre à Gaza16 morts selon les secours, Israël affirme être encore visé
ATS
3.1.2025 - 15:52
Israël a affirmé vendredi avoir été visé par trois projectiles tirés depuis la bande de Gaza, où les secours palestiniens ont annoncé la mort de 16 personnes dans des frappes israéliennes.
Keystone-SDA
03.01.2025, 15:52
03.01.2025, 17:14
ATS
«C'est une rude journée pour les habitants de Gaza en raison des bombardements continus d'Israël», a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
Les secouristes ont retrouvé selon lui les corps de 16 Palestiniens, «dont plusieurs enfants», après des frappes aériennes sur l'ensemble du territoire, à la fois dans le nord, le centre et le sud.
L'armée israélienne a indiqué avoir visé en 24 heures, à travers toute la bande de Gaza, «environ 40 lieux de rassemblement des terroristes du Hamas», ainsi que des «centres de commandement» du mouvement islamiste palestinien.
Elle a souligné que plusieurs de ces cibles se trouvaient dans des bâtiments «qui servaient auparavant d'écoles».
Une accusation rejetée par Mahmoud Bassal, pour lequel l'armée israélienne «commet des massacres au prétexte que des militants (du Hamas) seraient présents».
Israël a intensifié son offensive terrestre et aérienne dans le nord de Gaza depuis le 6 octobre, affirmant vouloir empêcher les combattants du Hamas de s'y regrouper.
L'armée a indiqué avoir démantelé la semaine dernière, au cours d'une opération autour de la ville de Beit Hanoun, plusieurs «cellules armées» et «infrastructures terroristes».
Tirs de roquettes
Elle a également fait savoir vendredi que trois «projectiles» avaient été tirés en direction d'Israël depuis le nord de Gaza, sans qu'aucun blessé n'ait été signalé.
Depuis la semaine dernière, Israël affirme régulièrement faire l'objet de tirs de roquettes en provenance du nord du territoire côtier, assiégé depuis le début de la guerre il y a près de 15 mois.
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, avait menacé mercredi d'intensifier les frappes sur Gaza si son pays continuait à être visé.
«Si le Hamas ne permet pas prochainement la libération des otages israéliens détenus à Gaza (...) et continue à tirer sur la population israélienne, il s'expose à des coups d'une intensité que Gaza n'a plus vue depuis longtemps», avait-il prévenu.
L'armée israélienne a par ailleurs successivement annoncé vendredi avoir intercepté un missile et un drone en provenance du Yémen, d'où les rebelles houthis, alliés du Hamas, ont récemment lancé plusieurs attaques sur Israël.
Disant agir en solidarité avec les Palestiniens, les Houthis, soutenus par l'Iran, visent régulièrement Israël, pourtant distant de près de 2000 kilomètres, depuis le début de la guerre à Gaza.
Diplomatie
En dépit d'efforts diplomatiques intenses menés sous l'égide du Qatar, aucune trêve n'a pu être conclue depuis celle d'une semaine intervenue fin novembre 2023.
De nouvelles négociations indirectes, en décembre à Doha, ont ravivé les espoirs d'un cessez-le-feu associé à une libération d'otages, mais le Hamas et Israël se sont une nouvelle fois accusés mutuellement de les enrayer.
Jeudi, le premier ministre Benjamin Netanyahu a autorisé les négociateurs israéliens à poursuivre les discussions au Qatar.
Une délégation du Hamas est par ailleurs arrivée au Caire pour préparer des négociations à Doha «dans les prochains jours», selon un responsable du mouvement.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dit vendredi être «profondément alarmée par l'impact dévastateur des pluies hivernales et des températures glaciales» sur les Palestiniens de Gaza déplacés par la guerre.
Cette situation vient s'ajouter à la «catastrophe humanitaire sans précédent» vécue par la population de Gaza, souligne l'OIM.
«Des personnes vulnérables, dont au moins sept nourrissons, sont mortes d'hypothermie», a déclaré la directrice générale de l'OIM, l'Américaine Amy Pope.
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de plus de 1200 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.
Sur 251 personnes enlevées au cours de l'attaque, 96 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
Plus de 45'500 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, essentiellement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.