Corée du Sud Manifestation pour la destitution du président

ATS

4.12.2024 - 13:10

Les Sud-Coréens sont descendus dans les rues mercredi, en colère contre un seul homme: le président Yoon Suk Yeol, dont le coup de force avorté pour tenter d'imposer la première loi martiale du pays a choqué les citoyens de cette jeune démocratie.

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a décrété la loi martiale, en accusant l'opposition de constituer des «forces hostiles à l'Etat».
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a décrété la loi martiale, en accusant l'opposition de constituer des «forces hostiles à l'Etat».
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Tout au long de la journée, les rues de la capitale Séoul ont été traversées par des petits groupes de manifestants et de policiers, alors que les syndicats appelaient à une grève générale, et que l'opposition demandait la démission du président en l'accusant de rébellion.

Devant le siège du Parlement, où un groupe de 190 députés a voté mardi dans la nuit à l'unanimité une motion obtenant la levée de la loi martiale annoncée deux heures et demie plus tôt par le président dans une allocation télévisée tardive, la foule en colère restait unie contre l'ancien procureur général conservateur.

Montrant peu de signes de fatigue malgré une nuit presque blanche pour certains, durant laquelle le président a tenté de supprimer près de 40 ans de progrès démocratiques de la Corée du sud, la foule brandit des drapeaux multicolores et reprend l'hymne national du pays.

Motion en destitution

Le responsable d'opposition Cho Kuk accuse Yoon d'avoir «tenté un coup par trahison, rébellion militaire et violation de la loi et de la constitution».

Les députés d'opposition ont déposé une motion en destitution contre M. Yoon, qui a besoin du soutien de deux tiers du parlement pour être adoptée, ainsi que de celui de six juges constitutionnels.

Elle pourrait être mise au vote dès vendredi, selon l'agence de presse Yonhap.

Les manifestations rassemblent des personnes âgées, certains assis avec des bougies, mais aussi énormément de jeunes qui se souviennent des manifestations de 2016 qui avaient débouché sur la chute de l'ancienne présidente Park Geun-hye.

ATS