Etats-Unis Clinton accuse la «favorite des Russes»

ATS

19.10.2019 - 00:17

Tulsi Gabbard a violemment répondu à Hillary Clinton, «la reine des va-t-en-guerre, l'incarnation de la corruption et la personnification de la pourriture» (archives).
Tulsi Gabbard a violemment répondu à Hillary Clinton, «la reine des va-t-en-guerre, l'incarnation de la corruption et la personnification de la pourriture» (archives).
Source: KEYSTONE/AP/CHARLES KRUPA

Hillary Clinton a accusé Moscou de s'ingérer à nouveau dans la présidentielle américaine en faveur du président américain Donald Trump en appuyant une candidate démocrate, «la favorite des Russes». Si elle ne cite aucun nom, tout indique qu'elle pense à Tulsi Gabbard.

L'élue d'Hawaï en lice pour la primaire démocrate parmi les douze prétendants. «Je crois qu'ils ont mis la main sur quelqu'un qui est en ce moment dans la primaire démocrate et veulent qu'elle soit la candidate indépendante», a déclaré l'ex-secrétaire d'Etat de Barack Obama, interrogée dans le podcast «Campaign HQ» diffusé jeudi.

«Elle est la favorite des Russes. Ils ont de nombreux sites et robots informatiques et d'autres manières de la soutenir jusqu'ici», poursuit la candidate malheureuse à l'élection de 2016. Sa déclaration a provoqué la colère de la jeune élue.

«Merci Hillary Clinton. Vous, la reine des va-t-en-guerre, l'incarnation de la corruption et la personnification de la pourriture qui a rendu malade depuis tant de temps le parti démocrate, vous êtes finalement révélée au grand jour», a répondu vendredi sur Twitter Tulsi Gabbard.

«Très trumpienne»

Le raisonnement d'Hillary Clinton est le suivant: Moscou, souhaitant la réélection de Donald Trump, cherche à promouvoir un «candidat indépendant» capable de récupérer des voix, qui iraient autrement chez le vainqueur de la primaire démocrate. Les Russes «savent qu'ils ne peuvent pas gagner sans un candidat indépendant», a appuyé l'ancienne première dame.

Elle imagine donc que Tulsi Gabbard, une fois hors jeu de la primaire démocrate, se présenterait tout de même au scrutin. «Depuis le jour où j'ai annoncé ma candidature, il y a eu une campagne concertée pour détruire ma réputation», poursuit, sur Twitter, Mme Gabbard, 38 ans.

«Maintenant, nous savons que cela a toujours été vous», assène cette réserviste de l'armée américaine.

Cette empoignade intervient dans une séquence médiatique particulière pour Mme Gabbard. Le New York Times rapportait il y a quelques jours que des républicains étaient impressionnés par son énergie et son programme politique. Le théoricien d'extrême droite Mike Cernovich avait aussi dit d'elle qu'elle semblait «très trumpienne».

En 2016, les voix obtenues par la candidate écologiste Jill Stein auraient statistiquement suffi à Hillary Clinton pour remporter les Etats clés du Michigan, de la Pennsylvanie et du Wisconsin.

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