MétauxBiden a 15 jours pour décider du rachat d'US Steel par Nippon Steel
ATS
24.12.2024 - 07:25
Le président américain Joe Biden, qui a déjà fait part par le passé de son opposition au rachat d'US Steel par le groupe japonais Nippon Steel, a désormais quinze jours pour prendre une décision. Le panel chargé d'évaluer la prise de contrôle n'est pas arrivé à un consensus, écrit lundi le Washington Post.
Keystone-SDA
24.12.2024, 07:25
ATS
«Le panel étant dans l'impasse, la décision finale revient maintenant au président, qui est légalement tenu d'agir dans un délai de 15 jours», écrit le Washington Post.
La commission chargée d'évaluer les conséquences sur la sécurité nationale des Etats-Unis de rachats d'entreprises américaines par des groupes étrangers (CFIUS) a rendu lundi son évaluation finale sans trouver un consensus en son sein sur la position à adopter, dit le journal citant deux sources sous le couvert de l'anonymat.
«Permettre au géant industriel japonais de racheter l'entreprise américaine autrefois emblématique pourrait entraîner une réduction de la production nationale d'acier et représenterait 'un risque pour la sécurité nationale'», selon la CFIUS, écrit Le Washington Post.
Trump aussi opposé
Le journal indique que Nippon Steel a notamment proposé de nommer des citoyens américains à des postes-clés sans convaincre l'ensemble du panel que la mesure était suffisante.
Le président du syndicat des sidérurgistes United Steelworkers (USW) David McCall, qui s'oppose au rachat, a estimé dans une déclaration envoyée à l'AFP: «Il appartient maintenant au président Biden de déterminer la meilleure voie à suivre. Nous continuons de penser que cela signifie qu'US Steel doit rester une entreprise nationale».
L'actuel locataire de la Maison-Blanche Joe Biden, tout comme le président élu américain Donald Trump, ont déjà fait part à maintes reprises de leur opposition à ce mariage de près de quinze milliards de dollars annoncé en décembre 2023.
Le président estime que l'industrie sidérurgique revêt un caractère stratégique pour les Etats-Unis, qui sont le premier importateur mondial d'acier.