Frappée par la police à Téhéran Jeune Iranienne dans le coma: Berlin et Washington s'inquiètent

ATS

5.10.2023 - 06:21

L'Allemagne et les Etats-Unis ont exprimé mercredi leur inquiétude au sujet d'une adolescente iranienne qui aurait été victime d'une altercation avec les forces de sécurité dans le métro de Téhéran. Elle se trouve depuis lors dans le coma.

Selon l'ONG Hengaw, basée en Norvège, l'adolescente de 16 ans a été grièvement blessée lors d'une altercation dans le métro avec des femmes membres de la police des moeurs. (image d'illustration)
Selon l'ONG Hengaw, basée en Norvège, l'adolescente de 16 ans a été grièvement blessée lors d'une altercation dans le métro avec des femmes membres de la police des moeurs. (image d'illustration)
imago/epd

«En Iran, une jeune femme se bat à nouveau pour sa vie, juste parce qu'on pouvait voir ses cheveux dans le métro. C'est intolérable», a écrit la ministre allemande des affaires étrangères Annalena Baerbock sur le réseau social X, ex-Twitter.

De son côté, l'envoyé spécial américain pour l'Iran Abram Paley a affirmé sur X que Washington était «choqué et inquiet en raison des informations selon lesquelles la soi-disant police des moeurs iranienne aurait agressé» l'étudiante.

«Nous suivons l'évolution de son état de santé. Nous continuons à soutenir le courageux peuple iranien et à travailler avec le monde entier pour que le régime soit tenu responsable de ses abus», a ajouté M. Paley.

Appel d'Human Rights

Selon l'ONG Hengaw, basée en Norvège, l'adolescente de 16 ans a été grièvement blessée lors d'une altercation dans le métro avec des femmes membres de la police des moeurs.

Cette affaire a fait l'objet de nombreux échanges sur les réseaux sociaux. Une vidéo montre, selon certains, la jeune fille, apparemment non voilée, être poussée dans le métro par des agents de police. Un corps inanimé est ensuite emmené. Originaire de la ville de Kermanshah, dans l'ouest de l'Iran majoritairement kurde, la jeune fille réside à Téhéran, d'après Hengaw.

L'ONG Iran Human Rights (IHR), dont le siège est en Norvège, a demandé «une enquête internationale indépendante», accusant Téhéran d'avoir «une longue histoire de distorsion des faits et de dissimulation des preuves de ses crimes».

Selon cette ONG, l'étudiante est soignée à l'hôpital Fajr de Téhéran, au sein d'une unité placée sous haute sécurité. Elle a publié une photographie de la jeune femme sur son lit d'hôpital, reliée à une sonde gastrique, la tête et le cou couverts de bandages.