Variole du singeDizaines de cas détectés: faut-il s'inquiéter?
Relax
19.5.2022 - 13:43
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s'intéresse de près aux dizaines de cas suspects ou confirmés de variole du singe détectés depuis le début du mois de mai en Europe et en Amérique du Nord. Mais faut-il pour autant s'inquiéter de la propagation de cette maladie qui se développe d'ordinaire à proximité des zones et forêts tropicales? On vous explique tout.
19.05.2022, 13:43
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Les Etats-Unis, le Canada, mais aussi le Royaume-Uni, l'Espagne et le Portugal ont recensé au total plusieurs dizaines de cas suspectés ou confirmés de variole du singe, une maladie très peu connue en Europe qui semble néanmoins se propager plus rapidement que d'ordinaire. Une chose qui inquiète les autorités sanitaires des pays concernés, tout comme l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui rappellent néanmoins que la maladie est peu contagieuse entre humains.
Une zoonose virale rare
Identifiée pour la première fois chez l'homme en 1970, la variole du singe, que l'on trouve également sous les noms 'orthopoxvirose simienne' ou 'monkeypox' est, selon l'OMS, une zoonose virale rare, autrement dit une maladie infectieuse causée par un virus transmis à l'être humain par des animaux infectés, comme des rongeurs par exemple. Principalement observée à proximité des zones rurales et des forêts tropicales du centre et de l'ouest de l'Afrique, la maladie demeure rare dans le reste du monde malgré quelques cas détectés aux Etats-Unis au début des années 2000.
Si le nombre de cas observés depuis le début du mois de mai laisse craindre un début de propagation de la variole du singe, l'OMS précise que «la transmission de personne à personne ne peut à elle seule entretenir une éclosion» de la maladie. Reste que pour réduire le risque «limité" de transmission interhumaine, l'autorité sanitaire mondiale préconise «d'éviter tout contact physique rapproché avec des sujets infectés ou des matières contaminées».
Quels symptômes et quel traitement?
La variole du singe peut se manifester par de la fièvre, un intense mal de tête, une adénopathie, des douleurs musculaires, un mal de dos, et une intense fatigue. Mais elle se caractérise également par des éruptions cutanées au niveau du visage, de la paume des mains, et de la plante des pieds, essentiellement, pouvant s'étendre, mais de façon moins importante, à d'autres parties du corps.
L'OMS précise que «la durée d'incubation est en général de 6 à 16 jours mais peut aller de 5 à 21 jours», et qu'"il n'existe pas de traitements ou de vaccins spécifiques contre l'orthopoxvirose simienne». Toutefois, la maladie «se guérit en général spontanément». L'autorité sanitaire mondiale se veut globalement rassurante sur les cas concernés, affirmant que «le taux de létalité lors des flambées d'orthopoxvirose simienne s'est établi entre 1% et 10%, la plupart des décès survenant chez les plus jeunes».
Des cas spécifiques à surveiller
Au Royaume-Uni, où le tout premier cas de variole du singe a été détecté début mai, plusieurs cas confirmés ont été signalés parmi des «patients homosexuels, bisexuels et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes», une donnée nouvelle sur laquelle se penche une équipe d'intervention pour mieux comprendre la propagation de la maladie, bien que le virus puisse se transmettre à tous. A ce stade, si les autorités sanitaires britanniques craignent une transmission au sein de la communauté homosexuelle, aucun lien n'a été établi.