Chaque année à Château d'Oex, les montgolfières occupent le ciel autant que les esprits durant neuf jours, à l'occasion du Festival international de ballons. Pour la 45ème édition, qui se tient jusqu'au 2 février, blue News a pris de la hauteur, en compagnie d'aérostiers passionnés. Reportage.
Vol en ballon au départ de Château-d'Oex
Le 30 janvier, blue News a pris de l'altitude pour un vol en ballon dans le Pays-d'Enhaut, avec une famille de passionnés.
31.01.2025
Il est 9h ce 30 janvier à Château-d'Oex. Le ciel est couvert, mais il n'y a pas de vent: normalement, comme le dira le speaker de la manifestation un peu plus tard: «Il va y avoir du ballon dans le ciel, aujourd'hui!» C'est l'un des impondérables du festival: si la météo laisse planer le moindre doute, les ballons restent au sol, sécurité oblige.
Dans la grande halle qui jouxte l'aire de décollage des ballons, les bénévoles se saluent, les premiers cafés sont tirés. À l'étage du dessus se tient le briefing des pilotes. Une fois les consignes de la journée données, les aérostiers et leurs équipes défileront en file indienne jusqu'à la piste de décollage, pour y installer leurs engins.
Les montgolfières se gonflent les unes après les autres sur l'aire de décollage.
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La famille Horni: Jessica, Francis, Claudia et Luc (de g. à d.)
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Préparation de la nacelle.
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On déroule d'abord le ballon sur le sol...
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Une fois la nacelle renversée, le ballon est gonflé.
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L'heure du décollage est proche.
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Plus d'une dizaine de ballons égaient le ciel de Château-d'Oex.
7 / 18
Le Pays d'En-Haut, vu d'en haut!
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Luc et Francis contemplent le paysage.
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Deux montgolfières au-dessus des cimes enneigées.
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Au loin, le lac de Neuchâtel.
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Le paysage est à couper le souffle.
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Les champs d'Estavannens feront une bonne piste d'atterrissage.
13 / 18
Un autre ballon s'est posé dans un pré.
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Luc a réussi à poser le ballon des Horni sur la route.
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La famille remballe le matériel avec efficacité.
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Il ne reste qu'à ranger la nacelle dans la remorque.
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Les montgolfières se gonflent les unes après les autres sur l'aire de décollage.
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La famille Horni: Jessica, Francis, Claudia et Luc (de g. à d.)
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Préparation de la nacelle.
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On déroule d'abord le ballon sur le sol...
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Une fois la nacelle renversée, le ballon est gonflé.
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L'heure du décollage est proche.
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Plus d'une dizaine de ballons égaient le ciel de Château-d'Oex.
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Le Pays d'En-Haut, vu d'en haut!
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Luc et Francis contemplent le paysage.
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Deux montgolfières au-dessus des cimes enneigées.
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Au loin, le lac de Neuchâtel.
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Le paysage est à couper le souffle.
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Les champs d'Estavannens feront une bonne piste d'atterrissage.
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Un autre ballon s'est posé dans un pré.
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Luc a réussi à poser le ballon des Horni sur la route.
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La famille remballe le matériel avec efficacité.
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Il ne reste qu'à ranger la nacelle dans la remorque.
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Il ne reste qu'à ranger la nacelle dans la remorque.
Les montgolfières se gonflent les unes après les autres sur l'aire de décollage.
La famille Horni: Jessica, Francis, Claudia et Luc (de g. à d.)
Préparation de la nacelle.
On déroule d'abord le ballon sur le sol...
Une fois la nacelle renversée, le ballon est gonflé.
L'heure du décollage est proche.
Plus d'une dizaine de ballons égaient le ciel de Château-d'Oex.
Le Pays d'En-Haut, vu d'en haut!
Luc et Francis contemplent le paysage.
Deux montgolfières au-dessus des cimes enneigées.
Au loin, le lac de Neuchâtel.
Le paysage est à couper le souffle.
Les champs d'Estavannens feront une bonne piste d'atterrissage.
Un autre ballon s'est posé dans un pré.
Luc a réussi à poser le ballon des Horni sur la route.
La famille remballe le matériel avec efficacité.
Il ne reste qu'à ranger la nacelle dans la remorque.
Les montgolfières se gonflent les unes après les autres sur l'aire de décollage.
La famille Horni: Jessica, Francis, Claudia et Luc (de g. à d.)
Préparation de la nacelle.
On déroule d'abord le ballon sur le sol...
Une fois la nacelle renversée, le ballon est gonflé.
L'heure du décollage est proche.
Plus d'une dizaine de ballons égaient le ciel de Château-d'Oex.
Le Pays d'En-Haut, vu d'en haut!
Luc et Francis contemplent le paysage.
Deux montgolfières au-dessus des cimes enneigées.
Au loin, le lac de Neuchâtel.
Le paysage est à couper le souffle.
Les champs d'Estavannens feront une bonne piste d'atterrissage.
Un autre ballon s'est posé dans un pré.
Luc a réussi à poser le ballon des Horni sur la route.
La famille remballe le matériel avec efficacité.
Il ne reste qu'à ranger la nacelle dans la remorque.
Parmi tous ces gens, il y a Francis Horni. En préparant sa nacelle, il montre quelques traces de boue sur les armatures: «On a eu un petit problème hier», lance-t-il dans un sourire. On n'en saura pas davantage. Mais de toute façon, à chaque jour suffit son vol et tous les voyages en ballons sont différents.
«À l'atterrissage, il faut toujours regarder devant, plier légèrement les genoux et bien se tenir»
Francis est pilote depuis les années 1990. C'est son père, l'un des pionniers suisses du ballon à air chaud, qui lui a transmis le virus. Et chez les Horni, le virus touche toute la famille: Claudia, la femme de Francis, mais aussi leurs enfants Jessica et Luc. En ce petit matin frileux, tous sont venus donner un coup de main. Luc, qui va bientôt passer son brevet de pilote, sera aux commandes, sous la supervision de son papa.
Après avoir chargé quatre bouteilles de gaz dans la nacelle, Luc donne les informations importantes: «Pendant le vol, il n'y a qu'à profiter du paysage. Mais attention en prenant des photos: si vous lâchez votre téléphone, il disparaît à jamais!» L'atterrissage peut varier, ajoute-t-il, en fonction du vent. S'il souffle fort, c'est plus compliqué de se poser et cela risque de secouer. «À l'atterrissage, il faut toujours regarder devant, plier légèrement les genoux et bien se tenir», termine Luc. C'est noté!
Une explosion de couleurs dans la grisaille
Alors que la famille Horni s'affaire à déplier son ballon, en peu de temps, toute l'aire de décollage se remplit de toiles chamarrées, qui se gonflent peu à peu. Les équipes vont bientôt s'envoler. La priorité est donnée aux mastodontes: des ballons d'un volume de 10'000 m3, dont la nacelle pèse 900 kilos et peut transporter 16 personnes. Notre montgolfière est bien plus modeste: le ballon sera rempli de 2'600m3 d'air chaud et la nacelle ne peut accueillir que trois personnes.
Pour gonfler le ballon, il faut renverser la nacelle. Francis actionne un gros ventilateur, Luc et Jessica tiennent la toile pendant que leur père y injecte du gaz, Claudia règle les derniers détails. Tout le monde semble savoir exactement ce qu'il a à faire. Une fois le ballon gonflé, la nacelle se redresse. Le temps d'évacuer la bonbonne de gaz ayant servi au gonflage, et c'est le moment de monter à bord!
«Il y a une cible là-bas, nous allons tenter notre chance»
Tout en douceur, la montgolfière violette des Horni s'élève dans le ciel. Entourée de sept, huit, neuf... on essaie de compter: le ciel est rempli de ballons, c'est une véritable explosion de couleurs dans la grisaille matinale!
La neige s'invite en vol
Généralement, à cette période de l'année, la famille Horni, qui vient de Schönenbuch, participe à la semaine de ballons d'Arosa. C'est la première fois qu'ils prennent part au festival de Château-d'Oex. Et ils sont heureux de découvrir de nouveaux paysages: le Pays d'En-Haut, vu d'en haut!
Le vol a à peine débuté que le ballon perd de l'altitude. «Nous n'allons pas atterrir, rassure Luc, mais il y a une cible là-bas, nous allons tenter notre chance.»
Les pilotes peuvent en effet prendre part à une compétition pendant leur vol. Une croix rouge est tracée au sol dans le village des Moulins et on peut y lâcher une balise. Celui dont la balise est la plus proche de la croix l'emporte. Francis lance la balise... qui tombe trop loin par rapport à d'autres. Tant pis. Le ballon reprend de la hauteur, on passe à autre chose.
«On ne sait jamais à l'avance où on va se poser. On essaie de déranger le moins possible»
Luc et Francis suivent attentivement le trajet sur leur GPS, contrôlent l'altitude et sont en liaison radio avec les organisateurs de l'événement. Pour le spectacle, il suffit d'ouvrir les yeux. Le ballon monte à environ 7000 pieds, c'est-à dire plus de 2000 mètres d'altitude. Les pâturages ont laissé la place aux sommets enneigés. Plus personne ne parle: le paysage est à couper le souffle. Soudain, des flocons de neige nous accompagnent. La magie opère, dans un calme olympien, entrecoupé de quelques injections de gaz dans le ballon.
Une équipe de choc!
Derrière nous, le lac Léman, que l'on distingue à peine sous les nuages. «Devant nous, c'est le lac de la Gruyère, puis le lac de Neuchâtel. Là, c'est Bulle», décrit Francis. Il va bientôt être temps de se poser. Père et fils tentent de trouver un bon endroit. «On ne sait jamais à l'avance. On essaie de déranger le moins possible», note Francis.
Les champs d'Estavannens semblent accueillants. D'autres ballons s'y sont déjà posés, peut-on constater. Francis relève: «Celui-là s'est arrêté au milieu du pré. Ce n'est pas pratique, car il devra amener tout le matériel jusqu'à la route.»
«Nous faisons des vols passagers pour pouvoir financer notre passion»
Nous allons donc essayer de faire mieux. Luc fait descendre le ballon tout près du sol, pour jauger le vent. Parfait: il n'y en a pas. Le ballon reprend de l'altitude, jusqu'à ce que le pilote trouve un bon endroit pour atterrir. «Ton but, c'est de te poser sur cette route», dit Francis à son fils. Le jeune homme ne tremble pas: il pose la nacelle en douceur pile poil sur le point indiqué!
À peine le ballon a-t-il touché le sol qu'arrivent Claudia et Jessica, dans leur pick-up, qui tire une remorque aux couleurs du ballon. En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, la famille a replié la toile, démonté la nacelle, tout rangé dans la remorque. Une équipe de choc!
Le 45ème Festival International de Château-d'Oex en chiffres
- Près de 10'000 spectateurs par jour le premier samedi et dimanche.
- 128 vols enregistrés, totalisant 192 heures de vol.
- Plus de 230 passagers ayant réservé un vol ont déjà décollé.
- Le traditionnel vol philatélique a cette année atterri proche de Lucerne.
- 60 équipages internationaux présents, venant de Suisse, Espagne, France, Belgique, Angleterre, Luxembourg, Irlande, Italie, Allemagne et Russie.
Pour ces passionnés, ballon à air chaud est un hobby, souligne Claudia: «Nous faisons des vols passagers pour pouvoir financer notre passion. Il y a toujours du nouveau matériel à acquérir, c'est vrai que c'est coûteux.»
Alors que le soleil a réussi à percer les nues et que d'autres aérostiers optent pour un second vol, la petite famille préfère ne pas remettre ça pour aujourd'hui et profiter un peu de son séjour à Château-d'Oex. Encore un passage aux Moulins pour remplir les bonbonnes de gaz et tout est prêt pour reprendre le chemin du ciel le lendemain. Le festival se poursuit encore ce week-end.