Une association de Besançon a mis en ligne une cagnotte pour venir en aide aux travailleuses du sexe de la ville qui ne peuvent plus exercer en raison du confinement puis du couvre-feu liés à la crise sanitaire du Covid-19.
«C'est un pot commun que nous avons ouvert en novembre au cours du reconfinement», explique une porte-parole de l'association Partage, droit et autonomie (PDA) qui se fait appeler «Lucie», elle-même travailleuse du sexe.
L'idée de la cagnotte est d'apporter une aide aux travailleuses du sexe qui n'exercent plus du tout actuellement, souligne Lucie qui précise qu'elle n'a pas encore pu aller à la rencontre des personnes concernées car personne n'est dehors. «On le fera quand nous pourrons recommencer nos maraudes».
A ce jour, la cagnotte a rapporté 1100 euros. Elle a connu une forte augmentation depuis que l'association a décidé de médiatiser son action en début de semaine. «Au départ, on ne parlait pas de notre initiative et la cagnotte stagnait. On a décidé d'en faire la promotion et, depuis lundi, on a reçu de l'argent de personnes qui n'étaient ni nos clients ni nos proches», relève Lucie.
Dans une période où les mesures barrières sont prônées partout, Lucie a affirmé que même chez les travailleuses du sexe il «n'est pas impossible qu'elles soient respectées». «Ce qui est sûr c'est que nous n'avons pratiquement plus de clients de plus de 60 ans alors que c'était une grande partie de ma clientèle», constate-t-elle.
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