«Tentative de lavage de cerveau» Selon l'UDF, le Concours Eurovision «menace l'ordre divin»

yedu, ats

23.10.2024 - 10:38

L'organisation du Concours Eurovision en mai prochain à Bâle «menace l'ordre divin», estime le président de l'UDF, le microparti qui a saisi le référendum contre le grand événement. En cas d'échec dans la récolte de signatures, Daniel Frischknecht a annoncé vouloir lutter contre les dépenses de la SSR à cette occasion.

Selon l'ancien député au Grand Conseil thurgovien, le Concours Eurovision de la chanson (ESC) est devenu, ces 15 dernières années, «une plateforme de propagande pour les homosexuels et les non-binaires». (archives)
Selon l'ancien député au Grand Conseil thurgovien, le Concours Eurovision de la chanson (ESC) est devenu, ces 15 dernières années, «une plateforme de propagande pour les homosexuels et les non-binaires». (archives)
KEYSTONE

Selon l'ancien député au Grand Conseil thurgovien, le Concours Eurovision de la chanson (ESC) est devenu, ces 15 dernières années, «une plateforme de propagande pour les homosexuels et les non-binaires». Dans une interview accordée à la NZZ, le président de l'UDF Suisse qualifie, mercredi, le grand événement de «tentative de lavage de cerveau, emmenée par la télévision suisse».

Pour Daniel Frischknecht, l'ESC est «un accélérateur d'incendie pour ces tentatives de réduire au silence les personnes qui pensent autrement». Elle vise à «détruire l'ordre divin pour le remplacer par un autre ordre», lance le président du microparti ultra-évangélique opposé à la cause des personnes LGBT+.

Le politicien s'en prend aussi à Nemo qui a remporté l'ESC en mai dernier à Malmö (Suède). Le fait qu'il soit monté sur scène, coiffé par une couronne d'épines, pour recevoir son trophée, est «un blasphème», selon Daniel Frischknecht. Juste avant, la candidate irlandaise avait placé cette couronne qu'elle portait sur la tête de l'artiste suisse.

L'UDF entend remettre samedi les signatures qu'elle a récoltées depuis un mois contre le crédit de 37,5 millions de francs accordé par le parlement de Bâle-Ville pour l'organisation du Concours Eurovision 2025. Il lui faut 2000 paraphes valables pour faire aboutir son référendum. «Si nous échouons (...), nous bataillerons contre la dilapidation de l'argent de la redevance (de la SSR) pour cet événement», a dénoncé le président du parti référendaire.

yedu, ats