Le feld-maréchal Erwin Rommel (1891-1944) dans son Horch 901 en Afrique du Nord. Les nazis ont fait du «Renard du Désert» une légende vivante.
Même s’il n’était pas membre du NSDAP, Rommel était considéré comme le «général préféré d’Hitler» et lui aurait été fidèle jusqu’à la fin.
Dans le musée consacré à Rommel à Herrlingen près d’Ulm, des portraits du maréchal côtoient une maquette en bois de char d’assaut offerte par des anciens combattants britanniques en Afrique. On y trouve un ramassis d’objets de dévotion, mais aussi des lettres et des documents du plus grand intérêt sur le plan historique et militaire. En octobre 1943, la famille Rommel avait quitté Wiener-Neustadt pour s’installer dans ce petit village à l’ouest d’Ulm.
Erwin Rommel en 1943 avec les enfants de Joseph Goebbels, proche confident d’Hitler et ministre du Reich à l’éducation du peuple et à la propagande. Pendant le Troisième Reich, Goebbels a fait de l’ambitieux Rommel un véritable héros national.
Plus tard, le très populaire «Renard du Désert» a été contraint de se retirer secrètement d’Afrique, la défaite étant devenue inévitable. Goebbels nota à l’époque dans son journal que Rommel «n’était pas un pantin que l’on pouvait manipuler à sa guise».
La maison dans laquelle vivait Erwin Rommel à Herrlingen. Le 14 octobre 1944, une Mercedes noire stoppe devant la résidence. Au volant, un SS, à l’arrière, les généraux de la Wehrmacht Wilhelm Burgdorf et Ernst Maisel.
La délégation de Berlin est venue reprocher à Rommel d’être impliqué dans la conspiration contre Hitler, et d’avoir eu connaissance de la tentative d’assassinat du 20 juillet 1944. Le général Burgdorf rapporte des déclarations de conspirateurs selon lesquelles Rommel est entré en résistance lors de sa dernière affectation sur le mur de l’Atlantique en France (photo).
Rommel nie toute implication dans la tentative d’assassinat d’Hitler jusqu’au bout, mais il accepte finalement de se suicider sous la contrainte. Après la conversation, il dit au revoir à sa femme Lucie-Maria et à son fils Manfred, futur maire de Stuttgart, également présent. Puis il part avec les deux généraux dans la voiture.
La Mercedes s’arrête peu après la sortie du village d’Herrlingen. Une fois les généraux et le chauffeur descendus du véhicule, Rommel avale le poison et s’effondre peu de temps après.
Rommel est conduit dans un hôpital d’Ulm, où les médecins attestent qu’il a succombé à une crise cardiaque. Officiellement, le feld-maréchal est mort suite à un accident de voiture.
Hitler fit donner à Rommel des funérailles nationales. Ses obsèques se sont déroulées le 18 octobre 1944 à l’hôtel de ville d’Ulm. L’éloge funèbre a été prononcé par le feld-maréchal Gerd von Rundstedt. Hitler fit envoyer une énorme couronne (à droite de la photo).
A Herrlingen, l’exposition consacrée au feld-maréchal, la stèle commémorative et la tombe de Rommel sont aujourd’hui presque plus visités par les étrangers que par les Allemands, comme le rapporte Karlo Hafner, historien amateur et ancien directeur d’école. Principalement des Américains, des Français, des Britanniques et même des Chinois. «Nous essayons de montrer à la fois le côté lumineux et le côté sombre de Rommel.»
Au musée, Hafner (avec une brochure sur la photo) propose aux visiteurs un jeu de rôle permettant de montrer le pire et le meilleur du personnage de Rommel. Il adore notamment proposer ce jeu aux soldats de la Bundeswehr. Les participants tirent chacun une carte portant une inscription («héros national», «fonceur», «fasciste», «criminel de guerre», «héros nazi» ou «résistant») et sont invités à s’exprimer dans le cadre d’un débat.
Rommel, le Renard du Desert
Le feld-maréchal Erwin Rommel (1891-1944) dans son Horch 901 en Afrique du Nord. Les nazis ont fait du «Renard du Désert» une légende vivante.
Même s’il n’était pas membre du NSDAP, Rommel était considéré comme le «général préféré d’Hitler» et lui aurait été fidèle jusqu’à la fin.
Dans le musée consacré à Rommel à Herrlingen près d’Ulm, des portraits du maréchal côtoient une maquette en bois de char d’assaut offerte par des anciens combattants britanniques en Afrique. On y trouve un ramassis d’objets de dévotion, mais aussi des lettres et des documents du plus grand intérêt sur le plan historique et militaire. En octobre 1943, la famille Rommel avait quitté Wiener-Neustadt pour s’installer dans ce petit village à l’ouest d’Ulm.
Erwin Rommel en 1943 avec les enfants de Joseph Goebbels, proche confident d’Hitler et ministre du Reich à l’éducation du peuple et à la propagande. Pendant le Troisième Reich, Goebbels a fait de l’ambitieux Rommel un véritable héros national.
Plus tard, le très populaire «Renard du Désert» a été contraint de se retirer secrètement d’Afrique, la défaite étant devenue inévitable. Goebbels nota à l’époque dans son journal que Rommel «n’était pas un pantin que l’on pouvait manipuler à sa guise».
La maison dans laquelle vivait Erwin Rommel à Herrlingen. Le 14 octobre 1944, une Mercedes noire stoppe devant la résidence. Au volant, un SS, à l’arrière, les généraux de la Wehrmacht Wilhelm Burgdorf et Ernst Maisel.
La délégation de Berlin est venue reprocher à Rommel d’être impliqué dans la conspiration contre Hitler, et d’avoir eu connaissance de la tentative d’assassinat du 20 juillet 1944. Le général Burgdorf rapporte des déclarations de conspirateurs selon lesquelles Rommel est entré en résistance lors de sa dernière affectation sur le mur de l’Atlantique en France (photo).
Rommel nie toute implication dans la tentative d’assassinat d’Hitler jusqu’au bout, mais il accepte finalement de se suicider sous la contrainte. Après la conversation, il dit au revoir à sa femme Lucie-Maria et à son fils Manfred, futur maire de Stuttgart, également présent. Puis il part avec les deux généraux dans la voiture.
La Mercedes s’arrête peu après la sortie du village d’Herrlingen. Une fois les généraux et le chauffeur descendus du véhicule, Rommel avale le poison et s’effondre peu de temps après.
Rommel est conduit dans un hôpital d’Ulm, où les médecins attestent qu’il a succombé à une crise cardiaque. Officiellement, le feld-maréchal est mort suite à un accident de voiture.
Hitler fit donner à Rommel des funérailles nationales. Ses obsèques se sont déroulées le 18 octobre 1944 à l’hôtel de ville d’Ulm. L’éloge funèbre a été prononcé par le feld-maréchal Gerd von Rundstedt. Hitler fit envoyer une énorme couronne (à droite de la photo).
A Herrlingen, l’exposition consacrée au feld-maréchal, la stèle commémorative et la tombe de Rommel sont aujourd’hui presque plus visités par les étrangers que par les Allemands, comme le rapporte Karlo Hafner, historien amateur et ancien directeur d’école. Principalement des Américains, des Français, des Britanniques et même des Chinois. «Nous essayons de montrer à la fois le côté lumineux et le côté sombre de Rommel.»
Au musée, Hafner (avec une brochure sur la photo) propose aux visiteurs un jeu de rôle permettant de montrer le pire et le meilleur du personnage de Rommel. Il adore notamment proposer ce jeu aux soldats de la Bundeswehr. Les participants tirent chacun une carte portant une inscription («héros national», «fonceur», «fasciste», «criminel de guerre», «héros nazi» ou «résistant») et sont invités à s’exprimer dans le cadre d’un débat.
Il y a 75 ans, l’Afrikakorps capitulait en Tunisie. Mais le «mythe de Rommel» perdure. Sur le lieu de son suicide forcé, on s’efforce de montrer les zones d’ombre et de lumière de la vie du général...
Faire un salut militaire en regardant le masque mortuaire de Rommel et son uniforme tropical: 75 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale sur le front africain, l’Afrikakorps allemand a capitulé le 12 mai 1943 en Tunisie, les visiteurs sont toujours autant attirés par le dernier endroit où Erwin Rommel, également connu sous le nom de «Renard du Désert», a vécu. Et où il a été contraint de se suicider sur ordre d’Adolf Hitler: le village d’Herrlingen, devenu un quartier de la petite ville de Blaustein à proximité d’Ulm.
Karlo Hafner (69 ans) rapporte que pour certains, le salut militaire fait partie de la visite. Cet historien amateur, ancien directeur d’école, guide les visiteurs intéressés à travers l’exposition Rommel dans la villa «Lindenhof» de style art nouveau, autrefois construite par un entrepreneur juif et aujourd’hui propriété de la commune. Depuis 1989, elle abrite une exposition consacrée à Rommel dans deux de ses pièces.
On y trouve un ramassis d’objets de dévotion, mais aussi des lettres et des documents du plus grand intérêt sur le plan historique et militaire: des petites bouteilles remplies de sable provenant du désert où Rommel a combattu, et un vieux Cognac provenant des stocks militaires américains, «un cadeau d’admirateurs américains qui ne savaient probablement pas que Rommel ne buvait presque pas d’alcool», précise Hafner. Des anciens combattants britanniques en Afrique ont fait don de la maquette en bois d’un char d’assaut.
Lorsque la défaite en Afrique est devenue inévitable, Rommel a été prié de se retirer
Peut-on ici se préoccuper sérieusement de la vie et de la mort d’un homme qui était considéré comme le général préféré d’Hitler, qui a été mis en scène par le ministre de la propagande nazie Joseph Goebbels comme un héros national, et qui a finalement été poussé à se suicider en raison de sa sympathie présumée pour la Résistance?
Pas vraiment, si le visiteur va chercher les clés du musée à la mairie et qu’il déambule seul entre les vitrines où sont exposées des décorations militaires nazies ou le bâton de maréchal de Rommel.
En revanche, une visite à Herrlingen peut s’avérer beaucoup plus instructive lorsqu’on s’en remet à Karlo Hafner pour nous guider. Les visiteurs qui ne le savaient pas encore apprennent notamment que le «Renard du Désert» a été contraint de se retirer secrètement d’Afrique lorsque la défaite est devenue inévitable.
Le message radio est parvenu au haut commandement de la Wehrmacht dans la nuit du 12 mai 1945 vers 0h40. «Des munitions ont été tirées. Armes et équipements militaires détruits», a annoncé Hans Cramer, général des troupes blindées et successeur de Rommel. «Conformément aux ordres, l’Afrikakorps s’est battu jusqu’à l’incapacité de combattre. L’Afrikakorps doit se relever!» Le message radio se terminait par le cri de ralliement des combattants allemands en Afrique de la Première Guerre mondiale «Heia Safari!».
En Afrique, Rommel ne croyait déjà plus à la «victoire finale»
«18'594 Allemands, 13'748 Italiens, 35'476 Britanniques et 16'500 Américains avaient perdu la vie depuis le début des combats en septembre 1940», se désole Maurice Philip Remy, historien munichois et producteur de films documentaires. A mots couverts, les Allemands parlaient de «Tunisgrad» en référence au fiasco de Stalingrad.
Ce n’est que le 9 mai 1943 qu’ils ont appris par un communiqué que Rommel n’était plus en Afrique pour des raisons de santé présumées. Son nom était tout simplement trop précieux pour le régime nazi pour la poursuite de la guerre, a écrit l’historien Ralf Georg Reuth. Goebbels nota à l’époque dans son journal que Rommel «n’était pas un pantin que l’on pouvait manipuler à sa guise».
Comme l’écrit Remy dans son livre «Mythos Rommel» (Le mythe Rommel), le général avait déjà «cessé de croire à la "victoire finale"» en Afrique. Originaire de la ville souabe d’Heidenheim, Rommel a certes longtemps vénéré Hitler, mais il a également su résister aux ordres du Führer pour éviter des victimes inutiles, comme ce fut le cas lors de la bataille d’El Alamein.
En Afrique, Rommel, qui fut plus tard grièvement blessé sur le front occidental, avait la réputation de se battre loyalement et de respecter les règles de la Convention de Genève concernant le traitement des prisonniers et des blessés. Selon les historiens, il n’aurait pas cautionné l’attentat contre Hitler du 20 juillet 1944. Il n’aurait pas non plus dévoilé le projet d’attentat, dont il était en partie au courant. Lorsqu’Hitler a eu connaissance de tous ces faits, il a envoyé des généraux chez Rommel avec du cyanure le 14 octobre pour qu’il mette fin à ses jours.
Pour la Bundeswehr, Rommel est toujours considéré comme un personnage à part
«Il a pris une fiole de poison et s’est sacrifié pour sauver sa famille des griffes d’Hitler et de ses sbires,» peut-on lire sur une pierre commémorative détériorée non loin de l’ancienne résidence de Rommel sur l’actuelle Erwin-Rommel-Steige, devenue propriété privée.
L’exposition consacrée au feld-maréchal, la stèle commémorative et la tombe de Rommel sont aujourd’hui presque plus visitées par les étrangers que par les Allemands, comme le rapporte Karlo Hafner. Principalement des Américains, des Français, des Britanniques et même des Chinois. «Nous essayons de montrer à la fois le côté lumineux et le côté sombre de Rommel.» Au musée, Hafner propose un jeu de rôle aux visiteurs. Il adore notamment proposer ce jeu aux soldats de la Bundeswehr. Les participants tirent chacun une carte portant une inscription («héros national», «fonceur», «fasciste», «criminel de guerre», «héros nazi» ou «résistant») et sont invités à s’exprimer dans le cadre d’un débat.
Pour la Bundeswehr, Rommel est toujours considéré comme un personnage à part, dissident à ses heures. «En dépit de sa qualité de haut gradé au sein du régime nazi, il a à plusieurs reprises ignoré les ordres criminels», explique un porte-parole du ministère. La Bundeswehr a décidé de ne plus envoyer de garde d’honneur sur la tombe de Rommel lors de la commémoration annuelle de sa mort. Elle permet toutefois aux soldats qui le souhaitent de participer à la cérémonie.
Seconde Guerre mondiale: la chronologie des événements
Seconde Guerre mondiale: la chronologie des événements
Un escadron des terribles bombardiers en piqué Junkers Ju 87 en action dans le ciel polonais. Apportant un soutien aux formations de chars allemands, ces bombardiers ont joué un grand rôle dans le succès de la Blitzkrieg. Au début de la guerre, personne en Allemagne n'imaginait encore que les bombardements aériens infligeraient au Reich destruction et détresse.
En attaquant la Pologne le 1er septembre 1939, le Reich allemand déclenchait la Seconde Guerre mondiale. Sur la photo: vue d'un bombardier allemand après une attaque sur Varsovie le 7 octobre 1939.
L'Allemagne d'Hitler n'en était pas à son coup d'essai en matière de provocations militaires, avec pour objectif déclaré de se débarrasser des conditions du Traité de Versailles. Ainsi, le 7 mars 1936, lorsque la Wehrmacht pénètre en Rhénanie démilitarisée, violant ainsi le traité, les puissances occidentales se contentent de condamner verbalement la démarche des Allemands. Sur la photo: des soldats de la Wehrmacht accueillis avec enthousiasme lors de leur entrée dans Cologne.
La guerre civile espagnole, qui s'est déroulée de juillet 1936 à avril 1939, marque le premier déploiement de soldats allemands à l'étranger depuis la Première Guerre mondiale. Avec la «Légion Condor», Hitler soutient les putschistes de droite, menés par le Général Francisco Franco, contre le gouvernement élu du Front populaire. Grâce à l'aide allemande, Franco peut asseoir son pouvoir en Espagne. Les dernières troupes de la Légion rentrent en Allemagne en mai 1939. Sur la photo: des soldats de la «Légion Condor» entrent le 27 mai 1939 dans la ville espagnole d'Avila.
En novembre 1937, Hitler avait présenté ses plans d'expansion militaire à son ministre de la Guerre, aux commandants en chef des trois sections de la Wehrmacht et à son ministre des Affaires étrangères, ainsi que le souligne le procès-verbal du Colonel Friedrich Hossbach également présent. L'objectif du dictateur était alors de résoudre d'ici 1943/1945 le problème du manque d'espace allemand et d'agrandir l'espace vital à l'est. D'après les enregistrements de Hossbach, Hitler aurait envisagé l'annexion de l'Autriche et de la Tchécoslovaquie dès 1938. Sur la photo: Hitler participe à une parade en 1938.
En Autriche, une votation était prévue le 13 mars 1938 pour savoir si la population souhaitait rester indépendante. Cependant, la nuit du 11 au 12 mars, la situation évolue de façon dramatique, quand le Parti nazi autrichien renverse l'ancien gouvernement. Dès le 12 mars, des troupes allemandes entrent en Autriche. Le nouveau gouvernement fédéral autrichien, dirigé par le nazi Arthur Seyss-Inquardt, décide le 13 mars, en accord avec Hitler, le rattachement de l'Autriche au Reich allemand. Ce rattachement, baptisé «Anschluss», est entériné par votation le 10 avril – les autres grandes puissances acceptent alors l'événement comme un fait accompli. Sur la photo: une affiche de propagande nazie pour l'«Anschluss» de l'Autriche. Portrait d'Adolf Hitler, sur une carte de l'Allemagne. Un aigle et une svastika.
Après le rattachement de l'Autriche, Hitler aggrave la crise avec la question de la Bohême Moravie, qui dégénérait depuis les années 1920 dans cette région de la Tchécoslovaquie plurinationale où les «Allemands des Sudètes» étaient majoritaires. Hitler encourage le rattachement des Sudètes au Reich allemand. Hitler, le Premier ministre italien Benito Mussolini, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain et le Premier ministre français Édouard Daladier se rencontrent finalement le 21 septembre 1938 à Munich. Les accords qui y sont signés établissent que les régions tchécoslovaques périphériques majoritairement allemandes de Bohème, de Moravie et de Silésie doivent être rattachées au Reich allemand entre le 1er et le 10 octobre. En contrepartie, la Grande-Bretagne et la France garantissent les frontières du reste de la Tchécoslovaquie. La menace de guerre qui planait dans la zone est pour l'instant levée, et Chamberlain est alors encore félicité pour sa politique pacifiste. Sur la photo, de gauche à droite: Neville Chamberlain, Édouard Daladier, Adolf Hitler, Benito Mussolini et le ministre italien des Affaires étrangères Ciano à Munich.
Les événements ont rapidement montré que la fameuse politique d'apaisement (Appeasement) allait échouer lamentablement. Dès le 2 octobre 1938, Hitler donne à la Wehrmacht l'instruction de préparer le terrain pour la conquête du reste de la Tchécoslovaquie. Il s'appuie finalement sur l'escalade du conflit entre Tchèques et Slovaques dans le pays pour marcher sur la Tchécoslovaquie et instaurer le Protectorat de Bohême-Moravie, le 16 mars 1939. Quelques jours plus tard, il place également la Slovaquie sous la protection du Reich. Réagissant face à la politique agressive et imprévisible de l'Allemagne d'Hitler, Chamberlain déclare la fin de la politique d'apaisement: l'embrasement de la guerre est proche. Sur la photo: des chars allemands entrent dans Prague.
La soif d'annexion d'Hitler à l'est est loin d'être étanchée. De plus, le dictateur pense que la guerre doit avoir lieu rapidement, tant que l'Allemagne dispose encore d'un avantage en matière d'armement. Le 22 mai 1939, les hostilités continuent d'être préparées par les diplomates: le «Pacte d'acier», un traité d'alliance, est conclu entre l'Allemagne et l'Italie et signé par le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop et son homologue italien Galeazzo Ciano à Berlin. L'Italie avait longtemps refusé de signer un traité d'alliance ferme avec le Reich allemand. Les deux pays se garantissent désormais un soutien absolu en cas de conflit, et ce même en cas de guerre d'agression. Sur la photo, de gauche à droite: le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop, le chef de la marine allemande, le Grand amiral Erich Raeder, le ministre italien des Affaires étrangères, le comte Galeazzo Ciano, le colonel-général Walter von Brauchitsch, Adolf Hitler, le chef du Haut commandement de la Wehrmacht, le maréchal Wilhelm Keitel et le maréchal Hermann Göring.
Hitler fait un pas de plus vers la guerre le 23 août 1939 en signant un pacte de non-agression avec Moscou, également entré dans l'histoire sous le nom de «Pacte germano-soviétique», «Pacte Hitler-Staline» ou «Pacte Molotov-Ribbentrop». Mais c'est le protocole additionnel secret qu’il contient qui est le plus important. Le Reich allemand et l'Union soviétique y définissent la répartition de l'Europe centrale et orientale en cas de guerre: Moscou devait obtenir la Finlande, la Bessarabie et les États baltes d'Estonie et de Lettonie. À l'origine, la Lituanie devait revenir au Reich allemand et la Pologne devait quant à elle être répartie entre les deux pays. Sur la photo: Joseph Staline (2e en partant de la droite), le ministre soviétique des Affaires étrangères Viatcheslav Molotov (assis) et le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop (3e en partant de la droite) lors de la signature du traité à Moscou.
Fort de ce pacte de non-agression, Hitler peut continuer son escalade et faire avancer ses prétentions territoriales sur la Pologne, car il n'a plus à craindre d'agression de la part de l'Union soviétique. Le IIIe Reich demande désormais l'annulation d’autres dispositions du Traité de Versailles: le Reich veut récupérer la ville libre de Dantzig ainsi qu’un corridor pour rattacher la Prusse orientale au Reich, ce que la Pologne refuse. Sur la photo: en 1938, un professeur allemand explique à ses élèves l'importance stratégique de Dantzig.
Le Führer avait initialement donné l'ordre d'attaquer la Pologne le 26 août, mais recule au dernier moment. Les Britanniques et le gouvernement polonais viennent en effet de signer un pacte formel d'assistance mutuelle et Mussolini a laissé entendre que l'Italie ne participerait pas à une guerre. Mais ces évolutions diplomatiques ne retiennent pas longtemps l’attaque d’Hitler. Le lendemain de la simulation de l'attaque d'un groupe de francs-tireurs polonais contre un émetteur radio à Gleiwitz, le 1er septembre 1939, la Wehrmacht donne l'assaut. La plus grande catastrophe du XXe siècle peut commencer. Sur la photo: des soldats de la Wehrmacht abattent une barrière à la frontière germano-polonaise le 1er septembre 1939.
«Cette nuit, pour la première fois, des soldats réguliers polonais ont tiré sur notre territoire. Depuis 5 h 45, nous répliquons et désormais les bombes répondront aux bombes!», annonce Hitler le 1er septembre 1939 dans un discours retransmis à la radio. Sur la photo: Adolf Hitler lors de son discours au Reichstag le 1er septembre 1939.
Auparavant, dans le port de Dantzig, le navire «Schleswig-Holstein» avait ouvert le feu sur la Westerplatte, une presqu'île de l'enclave polonaise. Le 1er septembre, dès le petit matin, l'armée de l’air allemande commence à attaquer la ville polonaise de Wielun. Il s'agit probablement du premier combat de la Seconde Guerre mondiale. Sur la photo: des incendies font rage du côté polonais suite aux tirs du «Schleswig-Holstein».
L'attaque de la Pologne, qui va à l'encontre des droits de l'homme, est menée par les envahisseurs allemands sous forme de «Blitzkrieg» ou guerre éclair et dure quelques semaines, jusqu'à l'arrêt des combats le 6 octobre 1939. Dans ce combat inégal, les unités allemandes, motorisées, modernes et très bien équipées, comptant environ 1,5 million d'hommes, sont combattues par des Polonais désespérés, parfois à cheval et uniquement équipés de lances et de sabres. Sur la photo: une unité de la cavalerie polonaise se prépare à l'attaque en 1939.
Dès le 3 septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne, dans le cadre de leur traité d'assistance mutuelle avec la Pologne, déclarent la guerre au Reich allemand, mais restent d'abord inactives sur le plan militaire et ne peuvent pas soulager efficacement la Pologne alliée. Sur la photo: le Premier ministre britannique Neville Chamberlain déclare l'entrée en guerre des Britanniques le 3 septembre 1939 dans une allocution radiophonique.
Au cours du premier hiver de la guerre, celui de 1939/40, le plus froid depuis une centaine d'années dans une grande partie de l'Europe, entrent officiellement en guerre, outre le Reich allemand, la République de Slovaquie et la Pologne, la France, l'Union soviétique et certains des États du Commonwealth: le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l'Inde et l'Union sud-africaine. Cet hiver-là, la situation reste calme dans l'ensemble. Seule la Guerre d'Hiver entre la Finlande et l'Union soviétique fait rage et vise à créer en Carélie une zone-tampon pour protéger Leningrad. Lorsque cette guerre prend fin le 13 mars 1940, la Finlande a certes préservé son indépendance, mais doit faire des concessions territoriales considérables à l'Union soviétique. 70'000 Finlandais sont morts ou ont été blessés pendant ces combats. On estime que cette guerre a également fait beaucoup de victimes dans l'Armée rouge. La guerre mondiale dégénère rapidement en 1940. Et seulement cinq ans plus tard, l'Allemagne capitule les 8 et 9 mai 1945 et le Japon, le 2 septembre 1945. La guerre a coûté la vie à environ 60 millions de soldats et de civils, dont 6 millions sont morts dans les camps de concentration et d'extermination nazis. Sur la photo: des soldats finlandais sur le front russe en 1939.
Les dictateurs les plus cruels des temps modernes
Les dictateurs les plus cruels des temps modernes
Le dictateur que les historiens considèrent comme le plus cruel des temps modernes s'est suicidé le 30 avril 1945: Adolf Hitler, le «Führer» du Troisième Reich. Il a été élu chancelier du Reich en 1933, et quelques mois plus tard, il ne restait déjà plus rien de la démocratie, du fédéralisme et de l'État de droit qui faisaient alors la fierté de l'Allemagne. La République allemande a alors rapidement cédé place au régime de terreur imposé par Hitler. La Deuxième Guerre mondiale, qui a fait plus de 60 millions de morts, et la Shoah, l'éradication systématique de tous les Juifs d'Allemagne et d'Europe, sont l'œuvre d'Hitler et des nazis. Sans oublier les centaines de milliers de handicapés mentaux et physiques, de Sinti et Roma, d'homosexuels et d'opposants politiques qui ont péri par sa faute. Un documentaire américain soulève désormais une question: Hitler aurait-il réussi à fuir la capitale du Reich, alors assiégée, et à se réfugier en Amérique du Sud? Les images de cette galerie vous feront découvrir les autres dictateurs qui ont marqué l'histoire moderne.
Joseph Staline est décédé le 5 mars 1953, à l'âge de 74 ans. Il a rendu son dernier souffle à proximité de Moscou, après une vie marquée par la barbarie, la guerre et 30 années de terreur. Ayant grandi dans un environnement misérable, Staline a appris à haïr très tôt. C'est d'ailleurs à la fin du XIXe siècle qu'il a commencé à se marginaliser. Également surnommé le «dictateur rouge», il fait partie des pires criminels de l'histoire de l'humanité. Son régime a causé la mort et la souffrance de millions de personnes à travers les pays de l'ex-URSS et de l'Europe de l'Est.
Benito Mussolini: au pouvoir de 1922 à 1943, il a été le premier dictateur fasciste d'Europe. Le régime imposé par les socialistes de l'époque a été marqué par la guerre, la répression et la violence. Mussolini serait à l'origine de la mort d'au moins un million de personnes. Rien que durant la guerre italo-éthiopienne (1936-1936), un conflit que Mussolini a lui-même provoqué, quelque 100'000 civils ont été tués dans des conditions atroces, et de nombreuses personnes ont péri sous l'effet de gaz toxiques, utilisés illégalement.
Il se surnommait lui-même «Caudillo d'Espagne par la grâce de Dieu». Après être sorti victorieux de la guerre civile espagnole, Francisco Franco est le dernier dictateur d'Europe à avoir pris la tête de son pays – sur lequel il a régné pendant presque 40 ans, jusqu'à sa mort, en 1975. Des scientifiques estiment que, rien qu'entre 1936 et 1944, les franquistes espagnols ont tué jusqu'à 20'000 personnes.
Le «président éternel» Kim Il-sung a régné sur la Corée du Nord de 1948 jusqu'à sa mort, en 1994. Son objectif était de mettre toute la Corée sous sa coupe. Sa tentative de réunir les deux Corées par la force militaire a abouti à l'éclatement de la guerre de Corée. Après la guerre, il a mis un point d'honneur à être vénéré et célébré en tant que «Grand Leader», et ce alors que le conflit qu'il avait lui-même déclenché avait coûté la vie à plus de trois millions de personnes.
Le régime de Mao Zedong a été marqué par le pouvoir et le mépris de l'humanité. Durant son règne, de 1943 à 1976, il a instauré une véritable politique de guérilla. Suite aux diverses mesures politiques particulièrement impitoyables imposées par Mao, entre 20 et 40 millions de personnes ont perdu la vie.
François Duvalier était un homme politique haïtien, qui a régné en véritable dictateur sur son pays de 1957 jusqu'à sa mort. Une fois son parcours scolaire terminé, il s'est lancé dans des études de médecine, ce qui lui a d'ailleurs valu son surnom de «Papa Doc». Contraint de se cacher suite à un coup d'État, il a tout de même été élu président avec plus de 70% des voix en 1957. Durant son règne, Duvalier n'a pas hésité à faire tuer ou expulser ses opposants politiques – principalement des communistes.
Nicolae Ceaușescu, surnommé le «Conductator», a régné sur la Roumanie de 1967 à 1989. Durant son règne, il a mis en place un culte de la personnalité très étrange, même pour un régime totalitaire, et a créé une police secrète, la «Securitate», coupable d'actes de cruauté envers les citoyens dissidents. Les tensions qui se sont emparées du pays à la fin de la guerre froide ont finalement conduit au renversement et à l'exécution de Ceaușescu, fusillé en même temps que son épouse.
Hadji Mohamed Soeharto a gouverné l'Indonésie de 1967 à 1998. Il est d'ailleurs considéré comme l'un des instigateurs du massacre de 1965/1966, au cours duquel jusqu'à un million de personnes, essentiellement des membres et sympathisants du parti communiste indonésien (PKI), ont été tuées. En 1998, suite à d'importantes protestations étudiantes, Soeharto a été contraint de démissionner. Par la suite, il a dû comparaître devant le tribunal pour détournement de fonds publics. La procédure a toutefois fini par être interrompue en raison de la mauvaise santé de Soeharto.
Mouammar Kadhafi est le dirigeant qui a régné le plus longtemps sur la Libye, et est également considéré comme l'homme d'État au règne le plus long, tous pays confondus: il a gouverné son pays pendant 42 ans, jusqu'à sa mort, en 2011. Kadhafi était considéré comme un antisémite pur et dur; dans les années 70, il n'a d'ailleurs pas hésité à pousser la Palestine à commettre des attentats-suicides en Israël. Vers la fin de son règne, durant la guerre civile libyenne de 2011, il a été activement recherché pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Tombé sous les balles des insurgés, il est décédé à Syrte le 20 octobre 2011.
Idi Amin Dada, l'incarnation même de la tyrannie, a régné sur l'Ouganda de 1971 à 1979. Seulement quelques jours après son élection à la présidence, des intellectuels, des officiers et des juges ont disparu dans d'étranges circonstances, des villages ont été détruits, et des habitants exécutés. Faute de tombes, les cadavres étaient jetés dans le Nil, où ils servaient de nourriture aux crocodiles.
Jean-Claude Duvalier, surnommé «Baby Doc», a pris le pouvoir en Haïti en 1971, juste après la mort de son père. Il s'est alors immédiatement fait reconnaître «président à vie». Au début de son règne, il a entrepris plusieurs réformes, notamment un assouplissement de la censure de la presse, une amnistie des prisonniers politiques et une réforme de la justice. Mais en fin de compte, il n'a fait que poursuivre le régime de terreur imposé par son père.
Augusto Pinochet a régné sur le Chili de 1973 à 1990. Le général chilien s'est hissé à la tête du pays suite à un coup d'État organisé contre le président socialiste Salvador Allende, une action qu'il a pu mener à bien grâce au soutien la CIA. Torture, violations des droits de l'homme et assassinats sont alors rapidement devenus monnaie courante. Il a finalement été arrêté en novembre 1998, à la suite d'une plainte internationale déposée en Espagne pour génocide, terrorisme et torture.
Pol Pot a régné sur le Cambodge de 1975 à 1979. Il a également été le dirigeant des Khmers rouges jusqu'en 1997. Durant son règne, entre 740'000 et 3 millions de Cambodgiens ont perdu la vie, victimes d'exécutions, de travaux forcés, de sous-alimentation et d'un manque cruel de soins médicaux. Son «communisme sclérosé» n'était pas une défaillance systémique, mais un concept politique.
L'ancien président argentin, Jorge Rafael Videla, est resté au pouvoir de 1976 à 1981. S'il a accédé à ce poste, c'est grâce à la situation économique désastreuse dans laquelle se trouvait son pays, aux actions terroristes menées par les guérilleros de gauche et au soutien de l'armée. Sous son règne, bon nombre d'opposants ont été torturés et exécutés, et de nombreuses personnes ont disparu à jamais. Lorsque Videla a passé la main, le pays était à plat sur le plan économique. La guerre des Malouines, en 1982, a définitivement mis un terme à la dictature en Argentine. En 2010, Videla et plusieurs de ses complices ont fini par être condamnés.
Mengistu Haile Mariam a accédé à la présidence de l'Éthiopie en 1977, après avoir fait assassiner ses deux prédécesseurs. Durant les dix années qui suivirent, plus de 100'000 ennemis, adversaires du régime et opposants aux mesures coercitives imposées par le pays ont été capturés et torturés dans le cadre de la «terreur rouge» menée par le dirigeant. À l'époque, des milliers de personnes ont été tuées ou ont disparu dans de mystérieuses circonstances.
Rouhollah Mousavi Khomeini était un ayatollah chiite, qui a guidé la révolution islamique iranienne de 1978 à 1979. La même année, Khomeini a fondé la République islamique d'Iran, dont il a été le guide suprême jusqu'en 1989. Il est connu pour avoir poursuivi sans relâche ses opposants politiques ainsi que les personnes qui refusaient de se plier au mode de vie islamique. En raison de sa haine irrépressible des États-Unis, l'Iran a fini par être frappé de sévères sanctions économiques, dont le pays souffre toujours aujourd'hui.
Saddam Hussein est resté à la présidence de la République d'Irak de 1979 à 2003, et a occupé le poste de Premier ministre de 1979 à 1991 et de 1994 à 2003. Sa politique répressive a conduit son pays à la ruine, tant sur le plan politique que sur le plan économique. Le régime de Saddam Hussein a fini par être renversé en 2003, dans le cadre d'une frappe militaire menée conjointement par les États-Unis et la Grande-Bretagne. En 2006, le dictateur a été condamné à la mort par pendaison. Durant son règne, des centaines de milliers de personnes ont perdu la vie; à elle seule, la guerre contre l'Iran a fait plus d'un million de victimes.
Le président égyptien Hosni Moubarak a régné sur le pays de 1981 à 2011. Il a dirigé l'Égypte d'une main de fer pendant près de 30 ans et a fini par démissionner de ses fonctions en 2011, les protestations contre son régime étant devenues trop importantes. En 2012, l'ancien président a été condamné à la prison à perpétuité. On l'accuse notamment de meurtre et de tentative de meurtre sur des manifestants. En novembre 2014, l'homme politique, qui avait fait appel de son jugement, a finalement été acquitté.
Manuel Noriega a dirigé les services secrets militaires du Panama jusqu'en 1983, et a ensuite pris la tête du pays. En 1989, il a été arrêté à l'instigation des États-Unis pour avoir collaboré avec des cartels de la drogue. Il a également été accusé d'extorsion de fonds et de conspiration. En 1992, il a été condamné à une peine de prison ferme de 40 ans.
Zine el-Abidine Ben Ali a quitté la Tunisie à la suite de violentes protestations publiques. De 1987 à 2011, il a dirigé le pays d'Afrique du Nord de façon autocratique. Durant son règne, jusqu'à 50 milliards de dollars auraient été dérobés, comme l'a constaté la Banque mondiale. Le dictateur tunisien Ben Ali pourrait donc parfaitement figurer parmi les plus grands brigands de l'histoire.
Slobodan Milošević a été élu président de la République de Serbie en 1989. C'est d'ailleurs sous son égide qu'a éclaté la guerre qui a opposé les différentes ethnies de Yougoslavie. Durant son règne, les troupes serbes ont massacré des milliers de personnes, en particulier des Bosniaques. Milošević a été inculpé de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de La Haye en 1999, alors qu'il était encore à la tête du pays, et a été démis de ses fonctions en 2000, à la suite d'importantes manifestations. Il a également été accusé de graves violations des droits de l'homme, de torture, de crimes de guerre, de massacre collectif et d'expulsion. Slobodan Milošević est décédé en 2006, avant même qu'un jugement puisse être prononcé.
Charles Taylor a gouverné le Libéria du 2 août 1197 au 11 août 2003. Durant son règne, il a notamment soutenu le groupe de rebelles «Revolutionary United Front», qui est considéré comme responsable de la guerre civile au Sierra Leone ainsi que du massacre de nombreux civils. La division du pays suite à d'importantes tensions ethniques a fini par conduire à l'éclatement de la deuxième guerre civile libérienne. Dans un rapport de l'ONU, Charles Taylor est également accusé de trafic illégal de bois exotique et de diamants de sang.
De 1994 à fin 2011, le fils de Kim Il-sung a fait l'objet d'un véritable culte en Corée du Nord. Lorsqu'il a pris le pouvoir, Kim Jong-il a décidé de poursuivre le régime de terreur imposé par son père. Sous son règne, les violations des droits de l'homme faisaient partie du quotidien. Kim Jong-il a également été soupçonné d'avoir organisé deux attaques terroristes: l'attentat contre le dictateur militaire sud-coréen Chun Doo-hwan, en 1983, et l'attentat du vol 858 Korean Air, en 1987, lors duquel les 115 passagers de l'avion ont perdu la vie en mer d'Andaman.
Ayant succédé à son grand-père Kim Il-sung et à son père Kim Jong-il en 2011, Kim Jong-un marche sur les traces de ses prédécesseurs. Les violations des droits de l'homme restent courantes dans le pays. Des réfugiés sont régulièrement fusillés à la frontière, des personnes sont encore exécutées publiquement, et d'autres maintenues prisonnières dans des camps d'internement.
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