L'UDC échoue à genève Pas d'interdiction du burkini dans les piscines publiques

za, ats

23.1.2025 - 19:23

A Genève, l'UDC a une nouvelle fois échoué à faire interdire le port du burkini dans les piscines publiques. Le Grand Conseil a refusé d'entrer en matière sur son projet de loi sur les bassins de natation (illustration).
A Genève, l'UDC a une nouvelle fois échoué à faire interdire le port du burkini dans les piscines publiques. Le Grand Conseil a refusé d'entrer en matière sur son projet de loi sur les bassins de natation (illustration).
ATS

A Genève, l'UDC a une nouvelle fois échoué à faire interdire le port du burkini dans les piscines publiques. Par 54 non, 33 oui et 3 abstentions, le Grand Conseil a refusé jeudi d'entrer en matière sur son projet de loi sur les bassins de natation.

Keystone-SDA, za, ats

Début 2023, la section UDC de la Ville de Genève avait lancé un référendum contre l'autorisation du port du burkini dans les piscines municipales, mais elle n'était pas parvenue à récolter suffisamment de signatures valables. L'UDC cantonale a alors déposé un projet de loi visant à interdire le burkini, texte qui est toujours en commission. D'où cette proposition de légiférer sur les bassins de natation.

«Permettre le burkini, c'est permettre le communautarisme, c'est contraire à la laïcité et c'est insulter les femmes», a plaidé le député UDC Guy Mettan, rapporteur de minorité. Un avis partagé par Le Centre et une bonne partie du PLR, qui estime «que le burkini n'a pas sa place dans notre société», comme l'a déclaré le libéral-radical Murat-Julian Alder.

Anticonstitutionnel

Dans les rangs opposés, le rapporteur de majorité, le PLR Alexis Barbey, a dénoncé la manière de l'UDC de servir ses intérêts en montant en épingle un sujet qui n'a pas généré de conflit dans les communes qui autorisent le burkini. La plupart des autres partis ont défendu l'autonomie communale dans la gestion de leurs infrastructures.

Responsable de la surveillance des communes, la conseillère d'Etat Carole-Anne Kast a relevé que ce projet de loi est doublement anticonstitutionnel. Il viole d'une part l'autonomie communale et, de l'autre, la garantie de la propriété privée, puisqu'il s'appliquerait aussi aux piscines privées ouvertes au public.