ClimatMigration massive d'éléphants au Botswana à cause du manque d'eau
ATS
19.9.2023 - 04:41
Les éléphants et autres buffles du plus grand parc national du Zimbabwe migrent massivement depuis plusieurs semaines vers le Botswana voisin en raison du manque d'eau. Le parc de Hwange, d'une superficie de 14'600 km2, abrite environ 50'000 pachydermes.
Keystone-SDA
19.09.2023, 04:41
19.09.2023, 06:22
ATS
La migration de la faune de Hwange vers le Botswana n'est pas un phénomène inhabituel, mais elle se distingue cette année par sa précocité, a déclaré lundi le porte-parole de Zimparks. Les points d'eau naturels sont aujourd'hui à sec plus tôt dans l'année qu'à l'accoutumée, à cause d'un manque de précipitations.
«Je ne peux pas donner le nombre précis d'éléphants qui se sont déplacés. Ce sont peut-être des centaines ou des milliers, mais, dans tous les cas, ils sont nombreux», a-t-il ajouté, précisant que cette migration contrainte avait commencé en août.
«Les animaux sont à la recherche d'eau et de nourriture et il ne s'agit pas seulement d'éléphants et de buffles, mais de tous les types d'animaux présents dans le parc», souligne le porte-parole. «Le nombre d'animaux qui migrent a clairement augmenté ces dernières années en raison de pénuries d'eau de plus en plus prononcées».
Au moins 60 humains tués
Selon lui, ce déplacement massif de la faune sauvage risque de provoquer de nouvelles confrontations avec l'homme: «Davantage d'animaux vont envahir les communautés, les gens se disputant l'eau avec eux».
Depuis l'an dernier, plusieurs affrontements entre des éléphants ou des buffles et des habitants des villages voisins du parc de Hwange ont été recensés. Selon le gouvernement, au moins 60 personnes ont été tuées l'an dernier par des éléphants, qui sont de plus en plus nombreux.
Le Zimbabwe compte environ 100'000 éléphants, soit près du double de la capacité de ses parcs, selon les défenseurs de l'environnement. Avec 130'00 spécimens, le Botswana est le pays qui en abrite le plus au monde.
Le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a classé l'Afrique australe comme une région à risque pour les chaleurs extrêmes et la diminution des précipitations en raison du réchauffement climatique.