Berne Une mère condamnée à la prison à vie pour l'assassinat de sa fille

zc, ats

13.6.2024 - 10:06

Une mère âgée de 32 ans a été condamnée à la prison à vie jeudi à Berne pour l'assassinat de sa fille. Le Tribunal de Berne-Mittelland a jugé que c'est bien elle, malgré ses dénégations, qui avait tué la fillette alors âgée de 8 ans, en février 2022.

Hommage à Niederwangen pour la fillette tuée en février 2022 (archives).
Hommage à Niederwangen pour la fillette tuée en février 2022 (archives).
ATS

13.6.2024 - 10:06

Le corps avait été retrouvé dans une forêt de la montagne de Köniz, en périphérie de la capitale. La mère a été condamnée sur la base d'un faisceau d'indices. Selon les juges, l'accusée a menti devant le tribunal.

La défense avait plaidé l'acquittement, et le Parquet réclamé la prison à vie. A l'annonce du verdict, la mère a éclaté en sanglots.

Une pierre avait été retrouvée sur les lieux du crime, dont la forme correspond aux blessures à la tête de la victime. Des taches de sang et des cheveux de la fillette ont aussi été retrouvés sur la pierre. Des traces d'ADN de la mère se sont également révélées accablantes.

En outre, un témoin, âgé de douze ans à l'époque, avait vu la fillette et sa mère se rendre dans la forêt où a été commis le crime, peu avant les faits. Ses déclarations très précises ont été jugées crédibles par la Cour, qui a par ailleurs relevé que la mère, en l'attirant dans la forêt pour la tuer, avait trahi la confiance de sa fille.

L'avocat a annoncé qu'il fera recours. Il a dit à Keystone-ATS avoir été surpris du verdict. «Heureusement», a-t-il ajouté, sa cliente «a le soutien de sa famille, car elle est très affectée». Le Parquet, dont le réquisitoire a été suivi par la Cour, a exprimé sa satisfaction.

«Acte purement égoïste»

Les déclarations contradictoires de l'accusée et son comportement juste après la découverte du corps ont pesé dans la balance. Pour la procureure Barbara Jungo, sa culpabilité ne fait aucun doute. «Elle a commis un acte incompréhensible, pour des motivations sur les lesquelles on ne peut que spéculer», a-t-elle dit.

En tous les cas, a complété le président du tribunal Marko Cesarov, «il doit s'agir de motifs manifestement égoïstes».

Il a avancé deux explications possibles. Peut-être que la mère a pensé qu'il lui serait plus facile de retrouver un partenaire et de refaire une relation sans sa fille. Ou qu'elle a voulu se débarrasser d'elle car l'élever seule lui semblait trop pénible.

Dans le meilleur des cas, et si le verdict est confirmé en appel, la mère pourra sortir de prison après 15 ans.

zc, ats